Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Le Programme d’insertion professionnelle au Pôle culturel de la Manufacture
Au Pôle culturel de la Manufacture, on peut rencontrer des artistes, des oeuvres d’art, des rêveurs, des musiciens, des passionnés, des voyageurs et parfois même, des ânes... mais ça, c’est une autre histoire. On y trouve aussi de jeunes pousses, des graines d’artistes qui viennent y trouver un lieu d’exposition certes, mais aussi et surtout, un soutien dans le développement de leur projet professionnel. Cela s’inscrit dans le cadre du Programme départemental d’insertion (PDI). Cette semaine, nous avons rencontré Myriam Sanchez, coordinatrice et accompagnatrice des artistes plasticiens et du spectacle vivant, qui nous en dit plus.
Qu’est-ce que le PDI et de quelle manière intervient le Pôle culturel de la Manufacture dans ce programme ?
Le Conseil départemental a signé une convention avec notre association, l’envol artistique, afin que nous puissions accompagner les artistes audois bénéficiant du Revenu de solidarité active (RSA) dans la professionnalisation de leur activité. Face aux très nombreuses demandes enregistrées de la part des artistes de la région, le Conseil a décidé de faire appel à une structure qui soit capable de recevoir environ 180 artistes par an et de leur offrir un suivi spécifique. Cela représente une opportunité pour eux de réaliser tout ou partie de leurs projets dans un site remarquable tout en bénéficiant d’un suivi personnalisé et de l’expérience d’artistes de tous horizons.
Le cadre justement, dis m’en plus : si je faisais partie du PDI, de quels moyens disposerais-je pour développer mon projet au sein de la Manufacture ?
Tout d’abord, la Manufacture est un lieu convivial, un lieu d’échange et de partage. Nous avons tous à coeur de nous soutenir les uns les autres afin de faire vivre un endroit qui soit viable et agréable à la fois pour les artistes, et pour les nombreuses personnes qui nous rendent visite chaque année... malgré les difficultés liées à la situation sanitaire.
De plus, les artistes bénéficiaires du RSA disposent de 100 m2 spécialement dédiés à leurs expositions, d’un centre de ressources avec un ordinateur, le Wifi et des revues ayant trait au juridique des métiers de l’art. Bien sûr, nous mettons également toutes les compétences de l’association à leur disposition.
En tant qu’accompagnatrice des artistes, comment s’est passé ton arrivée au sein du PDI et quelles sont tes missions ?
En fait, j’étais bénévole au sein de l’envol artistique depuis 2018. En tant qu’ancienne conseillère en insertion professionnelle, sensible à l’art et familière du lieu, c’était un peu une suite logique. J’ai donc « pris mes quartiers » début 2020. Mes fonctions consistent à accompagner les artistes dans la professionnalisation de leur activité. Je fais le lien entre l’artiste, son projet, le Conseil départemental tout en gérant les aspects administratifs et juridiques. Certains d’entre eux exposent au sein de la
Manufacture. Dans ce cas je présente leurs projets à l’équipe en charge du PDI pour une sélection. L’important pour moi est de pouvoir apporter mon soutien et de voir l’épanouissement des artistes.