Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
René nous a quittés
Membre actif, passionné et bâtisseur du Tennis club, il laisse un grand vide au sein de l’association.
Toutes, Tous nous garderons en mémoire ses boutades, ses engagements, ses idées constructives et son engagement bénévole au sein du club durant des décennies.
Notre « chalet » restera sa réalisation depuis l’idée artistique jusqu’à la construction. Et les frites du jeudi soir n’auront plus la même saveur...
Le Tennis club adresse ses plus sincères condoléances à Simone, son épouse, à Isa, Pascale et Ben ses enfants, à Thom, Simon, Joanie et Morgan ses petits enfants et à tous ses proches.
Salut l’artiste et merci d’avoir fait partie de nos vies.
Myriam Oliver, présidente du Tennis club Durban
Adieu René
Ta grande silhouette ne sillonnera plus les paysages, les vignes les rues du village. On ne te verra plus aux repas du tennis. Homme orchestre au grand coeur à l’ esprit vif et à la répartie facile tu as laissé, à ceux qui savent voir avec le coeur, une oeuvre qui a immortalisé tes visions, tes colères, tes révoltes. Tu nous as montré que les chemins de l’humanisme, ne sont pas toujours de tout repos et que cet incessant combat, on peut le mener de différentes manières, sur plusieurs fronts !
Tes espoirs et déceptions de Mai 68, ton humanisme bougon, vibraient sous tes coups de crayons, de pinceaux, dans tes mots. Tes coups de gueule étaient partie intégrante de ton art de vivre. Artiste, mais les pieds sur terre, tu savais de quoi tu parlais dans d’innombrables domaines ! Tu vibrais fort, dans ton tempérament d’anar. Sous tes apparences abruptes, il y avait un profond humanisme empreint de tendresse « cachée » pour les migrants, les marginaux, ceux qui galèrent. Dans ton oeuvre d’artiste peintre, de vigneron, d’homme, dans ta solidarité avec les oubliés de la vie, dans ta façon de dire les choses par ton sourire inimitable, ton regard parlant, tes mots de gentillesse ou tes grosses colères, tu en as fait à chacun découvrir une facette de ce qu’est la vie. René comme le Petit Prince de Saintexupéry tu savais voir avec le coeur. Malheureusement le tien trop grand, trop sollicité peut être, a fini par lâcher !
Près de ta grande maison familiale tu as implanté, à moitié enterrée ton caveau / salle d’exposition / temple du bon vin et de l’huile d’olive ! Temple conçu pour protéger ton oeuvre profondément humaine et souvent provocatrice, de la folie de la bombe atomique, de la folie de la pollution de notre planète et de la folie des cerveaux détraqués qui dominent ce monde.
Dans « L’homme révolté », Camus refuse tout endoctrinement, toute église. Cette révolte de l’homme libre tu l’ as vécue et tu nous l’as laissée en héritage. René tu as été, pour moi et sans doute pour d’autres un exemple à suivre d’homme révolté : fidèle à l’homme et non aux dogmes !
Au revoir René ! De ta « science » et de ta « sagesse » discrètes ou explosives, il restera quelque chose de positif ! Ton ombre et tes ondes d’artiste et d’humaniste ne disparaîtront pas de sitôt de nos têtes.
Serge Marty militant humaniste - correspondant du Petit Journal.