Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
L’eau : la vie !
Ce dimanche, sous la houlette de Mireille Rebola, le groupe de l’association Arts et patrimoine a emprunté un chemin vers l’une des fontaines du village où Michel Yvroux, hydrogéologue, ne mâcha pas ses mots pour alerter tous ces fervents protecteurs de la nature qui avaient fait le déplacement pour l’occasion.
Il expliqua de façon simple et concise que «le sol, c’est une interaction entre la géologie, le climat et la biologie...» et il poursuivit avec un exemple actuel et une comparaison digne d’un défenseur de la cause environnementale «Pour faire un sol, le temps de fabrication est d’environ 10 000 ans. Lorsque vous regardez les travaux de construction fait en bas (à Carcassonne) pour que vous puissiez aller faire vos courses, il suffit d’un coup de pelle mécanique pour détruire 10 000 ans, c’est une belle connerie !» Et toc, on n’en dira pas plus sur la teneur de ce message des plus explicites.
Et pourtant, certaines enseignes prônent le zéro plastique, zéro déchet à grand coup de communication pour sensibiliser le consommateur à la cause écologique ; mais ça ne les dérange pas trop de détruire les sols et d’anéantir la nature juste pour construire un nouveau centre commercial.
Sans parler de la désertification ambiante du centre ville de Carcassonne. Citoyens, citoyennes, avezvous réellement besoin de consommer à outrance et de vous parquer dans des centres commerciaux sans penser à l’impact environnemental ? Fort heureusement, nous avons des défenseurs de la nature qui clament haut et fort ce qu’ils pensent.
Michel Yvroux parla également de l’impact écologique sur la qualité de l’eau en prenant l’exemple de la campagne de Malouziés sur les hauteurs du village, «En 70 ans, l’environnement n’est plus le même car des constructions se sont établies et de ce fait le risque de pollution est devenu plus important avec un impact direct sur l’eau».
Il va de soi qu’étant alerté par les conséquences de construction nouvelle, notre commune est protégée et préservée pour rester telle quelle, dans son écrin naturel.
D’ailleurs, pour la petite histoire, ne vous étonnez pas de voir une fois par mois prés des fontaines du village, deux compères munis de leur outil pour mesurer la température de l’eau ainsi que son débit. Il s’agit de Cécile Hollard et de Patrick Belaman qui, au quotidien, oeuvrent pour sauvegarder notre patrimoine naturel et d’après eux, l’eau est l’élément moteur. C’est pourquoi, cette journée était très importante à leurs yeux et qu’en tant que membre du bureau de l’association «Arts et patrimoine», cette initiative... coulait d’eau source.
La journée se poursuivit avec un pique nique dans le Bosquet en toute simplicité suivie de la découverte du jardin de permaculture d’olivier et de la visite du jardin arboré du Moulin de Cals.
Rendez-vous en 2022 pour la seconde édition de la journée «Au fil de l’eau».