Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Sébastien Pla pour des mesures immédiates
Il y a quelques semaines, le pays de Sault devait faire face au suicide d’un jeune éleveur et
producteur de 33 ans, qui a mis en émoi l’ensemble de la communauté paysanne. Ce drame n’est,
hélas, pas isolé puisque chaque jour deux agriculteurs se suicident en France.
Pour Sébastien Pla, sénateur socialiste de l’aude, les raisons du mal-être dans le milieu agricole sont nombreuses : économique, sanitaire, climatique, les problèmes financiers, le dénigrement organisé du mode de production agricole, manque de soutien aux petites exploitations, solitude….
Comme l’explique le sénateur, « Il devient urgent d’anticiper la mise en place de comités
départementaux sur le mal-être agricole, annoncée avant la fin de l’année 2022 dans le cadre du
programme national destiné à prévenir de manière coordonnée ces situations de détresse, sous
l’égide des préfets de département. Je pose donc la question clairement : le ministre de l’agriculture
prévoit-il d’anticiper la création de ces cellules départementales d’accompagnement afin de répondre
au plus vite aux besoins ? »
Sébastien Pla rappelle également au ministre que voilà plus d’un an et demi, les sénateurs membres
de la commission des affaires économiques à laquelle il appartient, avaient d’ailleurs proposé 63
recommandations incitant à une politique volontariste de l’état, parmi lesquelles :
- mieux cerner la mortalité par suicide en milieu agricole ;
- faire des cellules départementales d’identification et d’accompagnement la clef de voûte du
soutien aux agriculteurs en détresse ;
- prévenir les situations de détresse en consolidant l’aide au remplacement ;
- réformer l’aide à la relance des exploitations agricoles (AREA) pour éviter les difficultés
grâce à des interventions plus précoces ;
- assouplir les conditions de modulation des cotisations sociales ;
- mettre en oeuvre d’un revenu de solidarité active (RSA) agricole pour les exploitations en difficultés.
Et Sébastien Pla de conclure : « Les propositions sont là, mais elles restent à ce jour autant de pistes
inexplorées, pour lesquelles le monde agricole est en attente, dans un silence assourdissant de
détresse. J’attends donc de connaître la position du Ministre sur celles-ci et en particulier les suites
qu’il entend y réserver. Combien de drames faudra t’il encore pour réagir ? »
Le sénateur a donc déposé une question écrite en ce sens auprès du ministre.