Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Quand le parfum prend soin de nos émotions
Le parfum n’est plus seulement un atout de séduction ! Il revêt aujourd’hui une dimension « thérapeutique » en prenant soin de nos émotions à travers des essences reconnues pour leurs bienfaits sur notre santé. Décryptage.
D’offrande aux dieux au médicament, en passant par l’hygiène ou la séduction, le rôle du parfum n’a cessé d’évoluer au fil des époques. Porté par la vague de naturel que connaît la cosmétique ces dernières années, le parfum retrouve aujourd’hui une fonction de bien-être à travers des jus formulés pour apaiser nos esprits et équilibrer nos émotions.
Le parfum à travers les époques
Le parfum n’a pas toujours été un élixir de coquetterie ! Dès l’antiquité, il fut utilisé pour endiguer de nombreuses maladies. Hippocrate luimême disait que « le parfum est un remède pour soigner la mauvaise humeur ». Certaines décoctions avaient ainsi la réputation de soulager les pathologies pulmonaires, intestinales ou hépatiques. Elles pouvaient encore servir à calmer l’anxiété et à améliorer le sommeil. On brûlait par exemple de la myrrhe pour se relaxer et s’endormir plus facilement.
Au cours des siècles suivants, les religieux ont favorisé le développement de solides connaissances De nombreuses études contemporaines ont démontré que si le parfum ne soigne pas, il a un rôle à jouer dans notre équilibre psychique et physique médicales en cultivant des plantes médicinales qui contribuaient à soigner les malades dans les hôpitaux. Le parfum était alors avalé pour éradiquer notamment les miasmes. Avec la Grande Peste de 1348, l’exploitation du parfum en tant que médicament explose. Censé protéger des maladies, il devient un véritable produit d’hygiène que l’on utilise en friction ou en boisson. Cet usage, le parfum le conservera jusqu’en 1810 où un décret viendra séparer la pharmacie de la parfumerie. Si depuis la médecine a beaucoup évolué et que l’on ne compte heureusement plus sur le parfum pour se soigner, ses vertus bien-être sont aujourd’hui de nouveau mises en avant.
Les émotions à fleur de peau
De nombreuses études contemporaines ont ainsi démontré que si le parfum ne soigne pas, il a un rôle à jouer dans notre équilibre psychique et physique. Le chercheur en neurosciences Arnaud Aubert, aussi professeur à l’université de Tours, a par exemple prouvé que la fleur de figuier avait un effet calmant sur la tension musculaire et sur l’activité cardiaque, et que cette fragrance pouvait faire baisser le stress et améliorer notre bien-être. De nos jours, les hôpitaux n’hésitent d’ailleurs pas à utiliser l’olfactothérapie ou l’aromathérapie pour soulager les malades, en particulier dans les services de chimiothérapie et de soins palliatifs.