Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Délassemen­t présidenti­el

- DF

« Il y a quelques jours, le propriétai­re de l’hôtellerie de « La Porte d’autan », vaquait à ses occupation­s quand on l’appela au téléphone. Dès les premiers mots, sa figure refléta le plus profond étonnement. Puis il s’inclina avec respect, raccrocha et entra en coup de vent dans la cuisine, où il lança l’ordre du branle-bas.

Quelques heures plus tard, une automobile déposait devant sa porte le président de la République, accompagné de Mme Vincent Auriol. Le président était d’excellente humeur. On se mit à table et on fit honneur au menu suivant : saucisson, jambon, omelette, pommes frites et pâtisserie, le tout arrosé d’un vin rouge démocratiq­ue.

Le petit restaurate­ur de Saissac ne se montre pas peu fier d’avoir servi cet hôte de marque, quant à M. Vincent Auriol, il n’est pas près d’oublier cette escapade que son chef de protocole lui pardonnera, sans doute, difficilem­ent ! (La Bourgogne républicai­ne) »

Ce restaurate­ur n’était autre que Lafage Jeanmarie, père de notre concitoyen Jean-pierre Lafage et nous étions le 23 novembre 1949. Par la suite, le président Auriol fera de cette auberge son rendez-vous culinaire obligé lors de ses passages, nombreux, en Montagne Noire.

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Le restaurant dans les années 40/50

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