Le calme revient enfin

Le 13 germinal, le maréchal des logis de Limoux, accompagné de trois gendarmes, vient procéder à l’arrestation de Jean-louis Pagès, Bernard Raynaud, Jacques Amigues et Jean Barbe, tous condamnés par le tribunal correctionnel. Certains des condamnés ont déjà pris la fuite.

Malgré tout, le calme semble de retour au village. Peu à peu, la vie reprend son cours normal. Le 10 Floréal comme à pareille date tous les ans, la garde nationale sédentaire est renouvelée et la présidence revient à l’agent municipal Jean Baptiste Babou. Le 4 prairial, de nombreux citoyens demandent à ce que le culte catholique soit exercé dans le village. Ils sont 38 signataires. Un mois plus tard Antoine Paul George, prêtre à Antugnac veut exercer le culte. Aucune suite n’est donnée à sa demande et le 26 frimaire le nouveau ministre du culte se nomme Echaussez.

Les grandes agitations populaires disparues le village revit au rythme des maraudages en tous genres et des petites querelles de voisinage. Certes, il existe quelques personnes surexcitées, mais fort heureusement elles manient plus aisément le verbe que le sabre. Les principales préoccupations sont l’entretien des chemins et de l’horloge, sans oublier la bonne marche administrative de la commune. Les fêtes constituent le point fort de l’animation communale.

Le premier vendémiaire le conseil municipal ouvre la fête anniversaire de la fondation de la République et la population au grand complet effectue un tour du village au son des tambours. Puis elle se rassemble autour de l’arbre de la Liberté. Là, discours et hymne patriotique se succèdent dans la liesse populaire.

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