Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Magie de la cuisson de la céramique en raku
(ASAC) a convié a deux animations-rencontres. Deux artistes ont effectué une démonstration de cuisson pour céramique en raku. Une autre artiste a révélé tout ce qui constitue la peinture à l’acrylique.
Les artistes sigeanais Michel et Jacqueline Trota qui font partie de l’association Art et Culture depuis sa création en 2014 ont partagé avec le public le 14 août à la Galerie du Château une démonstration de cuisson pour céramique en raku.
Ce couple soudé s’est montré fort complémentaire et le résultat a été époustouflant : la terre, le feu, la magie de l’émail...
Dans un four électrique monté à une température de 950°, les pièces façonnées à la main et complètement sèches (les pièces en volume percées afin d’éviter leur « explosion » qui pourrait en détériorer d’autres) ont cuit une première fois (biscuitage) cinq à six heures avant d’être amenées pour la démonstration.
Les nombreux spectateurs ont ainsi découvert le long processus de création nécessaire.
L’émaillage était la prochaine étape. Michel et Jacqueline Trota ont choisi la couleur et la manière d’émailler leurs pièces, des boules et des petits bols : ils ont opté pour l’émaillage à la louche. « Selon l’objet, il faut choisir la manière la plus judicieuse pour émailler : au pinceau, à la louche ou même à l’aide d’un pistolet », a précisé Jacqueline Trota.
Quand l’émail fut sec, les pièces ont été mises dans un four à gaz : cuisson douce jusqu’à 300° puis augmentation de la température jusqu’à 950° en effectuant un palier de 15 minutes environ afin que l’émail nappe correctement les pièces.
Pour retirer chaque pièce du four, toutes les précautions nécessaires ont été prises : gants, outils adaptés… Puis elles ont été posées par terre afin qu’elles subissent un choc thermique. Des craquelures sont apparues sur l’émail. « Ces craquelures sont tout à fait normales et nécessaires », a expliqué Michel Trota, rassurant les spectateurs.
Ensuite les pièces ont été plongées sur un lit de copeaux placé au fond d’une lessiveuse. Les pièces étant encore très chaudes, les copeaux se sont enflammés et la fumée produite a noirci les endroits qui n’étaient pas recouverts d’émail. « Cette fumée est également passée dans les fissures produites par le choc thermique pour donner aux pièces tout leur caractère ! » a ajouté Michel.
Pour terminer, les objets ont été passés sous l’eau afin de fixer les couleurs.
Et le résultat final a épaté tout le monde : de la patience et un savoir-faire ont fait naître de petits bols pour un service à thé d’un vert et rouge brillant à l’extérieur et blancs à l’intérieur, ainsi que de belles boules de différentes couleurs...