Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Le pavage de l’église

- DF

Vous le pensiez d’origine, eh bien non, le sol de St Michel était en terre battue jusqu’en 1741. C’est par une délibérati­on du conseil du 6 août de cette année-là que l’on apprend qu’on est à la veille de faire paver l’église.

«... Les dits consuls proposent qu’étant à la veille de faire paver l’église, il y a plusieurs particulie­rs qui ont droit de sépulture dans l’église et pour qu’à l’avenir, le pavé ne soit point dérangé et gâté au moyen de l’ouverture des caveaux des particulie­rs qu’il faudrait ouvrir, on demande que tous ceux qui ont les droits et titres pour ce faire, à venir le montrer dans 15 jours part devant deux habitants que le conseil aura la bonté de nommer ; pour que chacun ait à marquer l’endroit de la sépulture d’une grande pierre gravée, faute par eux de le faire, passé le dit temps en seront déchus.»

Cette décision vient très certaineme­nt du fait que bon nombre de particulie­rs étaient déjà inhumés dans le lieu. De 1616 à 1673 (registres paroissiau­x des décès, on dénombre 239 sépultures dans l’église, une près de l’autel du purgatoire, une devant N D du Rosaire, une près de l’eau bénite... Il faut bien sûr ajouter toutes les sépultures d’avant 1616.

On peut donc estimer aux alentours de 1000 le nombre de gens enterrés dans ou autour de l’église.

Depuis ce pavage en plaques de pierres rectangula­ires taillées, nous pouvons dénombrer une trentaine de sépultures dans l’église dont treize sous les nouvelles dalles de la nef. Seulement trois d’entre elles sont encore visibles par leur date gravée, deux dans l’allée centrale et une dans la chapelle à gauche du choeur. Dans la chapelle saint Antoine, se trouve aussi la tombe de Vital d’aoustet, curé du village en 1780.

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Une église datée de fin 1200 environ pour les parties les plus anciennes

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