Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Du contrôle des productions aux nouveaux cabaretiers
Jusqu’à présent le seul contrôle exercé par la municipalité sur les productions était le ban des vendanges, usage immémorial qui ne disparut au village qu’en 1865. Ce ban n’était annuellement publié qu’après vérification de la maturité des raisins par trois propriétaires cultivateurs. Un ban de ramassage des olives fut même publié en 1811 afin d’assurer la bonne qualité de l’huile produite.
Dans l’espoir de limiter le nombre de fraudeurs pour l’impôt précédent, une ordonnance de police défendit à quiconque de faire du vin nouveau sans l’avoir préalablement déclaré au greffe de la municipalité.
Après le retour à l’impôt, ce sont maintenant des signes d’avant Révolution que les municipaux voudraient remettre en place. Ainsi les bouchers qui s’installèrent librement durant quelques années en débitant de la viande à leur guise étaient au nombre de trois ou quatre. Mais un tel nombre n’impliquait pas un approvisionnement correct des étals et qui plus est, leur viande n’était pas toujours de très bonne qualité. Exaspérée par cette situation d’autant plus grave que la population ne cesse de croître, la municipalité décide qu’à l’avenir un seul boucher pourrait jouir du privilège d’égorger et de débiter pendant toute l’année boeufs, moutons et brebis. Les autres se contentant de vendre librement les viande de cochon, veau, chevreau ou agneau.
Mais une telle décision ne pouvait que déboucher sur l’événement de décembre 1813 qui vit quatre bouchers, Pierre Armagnac, Jean Verdié, Jacques Babou et Jean Baptiste Cros devenir... cabaretiers.