Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
« 60 ans après les blessures sont encore vives »
C’est ce qu’a déclaré Michel Jammes maire devant le Monument aux morts du jardin public dimanche dernier en parlant des « Harkis » : « 60 ans après les blessures sont encore vives ».
Ces hommes et ces femmes qui se sont battus pour la France pendant la guerre d’algérie, ces familles indignement accueillis sur le sol métropolitain, regroupées dans des quartiers isolés comme à quelques mètres de la commune, à Rivesaltes.
« C’est pour ces morts oubliés, pour ces morts restés en Algérie que j’ai souhaité mettre un lieu de recueillement au cimetière. Nous leur devons toute notre reconnaissance.», a ajouté le maire lors de son discours.
Pour cette cérémonie officielle d’hommage aux Harkis et aux autres membres de formations supplétives des armées françaises, étaient présents la présidente nationale des Anciens Combattants d’afrique du Nord et leurs enfants, Merzaka Tena (arrivée à Rivesaltes en 1962), le major Albulot Antoine, un ancien combattant de la guerre d’algérie, les présidents d’associations patriotiques, les porte-drapeaux, les élus, la police municipale, les membres du Conseil communal Jeune et leurs parents, l’harmonie et les Sigeanais.
Deux gerbes ont été déposées : l’une par le président de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, au Maroc et en Tunisie (FNACA), Henri Palazon, accompagné de René Tillet, président de l’association des marins et marins anciens combattants (AMMAC), l’autre par le maire de la commune et Tena Merzaka.
Après un moment de recueillement, la lecture du message préfectoral a été faite par les membres du Conseil communal Jeune, portant chacun l’écharpe tricolore.
Pour l’occasion, l’harmonie a magistralement joué La Marseillaise et le chant des Africains.
Un pot républicain a clôturé cette cérémonie officielle à l’école primaire.