La police manifeste son désaccord

En dossards barrés de noir, une soixantaine d’hommes et de femmes de la police judiciaire ont manifesté en région. Cette fois-ci ce fut devant le commissariat de Toulouse le 7 octobre. En cause, la réforme visant la réorganisation des différentes filières de la police nationale, initiée par le ministre de l’intérieur, Gérard Darmanin.

La réorganisation vise à regrouper, dans chaque département, les quatre directions de la police nationale (police judiciaire, sécurité publique, police aux frontières et renseignements territoriaux) au sein d’une même filière.

L’objectif ? Rattraper les 55 000 dossiers en retard de la sécurité publique. Mais les «péjistes» craignent que ce nouveau fonctionnement centralisé empêchent les enquêtes importantes de se poursuivre dans de bonnes conditions. Selon eux, cette réforme, effective en janvier 2023, va «tuer la fonction».

Ils redoutent par ailleurs que des dossiers concernant les «cols blancs» soient tout simplement classés sans suite, étant donné que le directeur départemental de la police national (DDPN) sera directement placé sous l’autorité du préfet. Cela laisse entrevoir un manque de clarté et de partage du pouvoir.

Le prochain round de leur action aura lieu le 17 octobre devant le tribunal judiciaire de Toulouse. Est-ce qu’une entente entre les policiers et le gouvernement sera possible ? Affaire à suivre...