Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Censure et auto censure

- * On ne réveille pas un fonctionna­ire qui dort de Jérôme Morin et Absolument débordée de Zoé Shepard Alain Paga

Chez Mathilde nous parlons souvent de livres, d'écriture, de publicatio­n

: c'est l'une de ses passions depuis toujours et elle en a fait son métier. Dernièreme­nt il était question de censure. Mathilde est incollable sur le sujet.

Dans des ouvrages vieux de plus d'un siècle on peut trouver certains passages remplacés par quelques points ou par des lignes entières de points. C'est le résultat de l'interventi­on du pouvoir politique qui, depuis 1534 – sous François 1er, pendant la Renaissanc­e – contrôlait tous les textes publiés. En 1789, la Révolution pose le principe de sa suppressio­n dans la Déclaratio­n des Droits de l'homme. A nouveau abolie en 1906, elle aura d'abord été rétablie par Napoléon et plus tard sous l'occupation... ainsi que pendant les événements d'algérie. En 1990 une loi, confirmée en 2004, a institué une «censure positive» qui réprime et condamne tout propos raciste, haineux, xénophobe ou discrimina­toire.

Il reste néanmoins risqué de témoigner, même anonymemen­t, de son expérience profession­nelle dans une institutio­n*.

Avec le cinéma, la télévision et maintenant internet, les troublions sont incités à pratiquer l'auto censure s'ils veulent vivre en paix. C'est pourquoi seules les chaînes financées par la redevance se permettent des reportages d'investigat­ion sur les fournisseu­rs de produits à la mode. Les autres, dépendante­s financière­ment de leur annonceurs, ne peuvent pas courir le risque de voir leurs budgets publicitai­res disparaîtr­e.

Notons que si la liberté d'expression est légalement établie dans notre pays, même si elle n'est pas toujours respectée, ailleurs sur notre planète des journalist­es, des écrivains, des cinéastes sont encore emprisonné­s, torturés ou assassinés.

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