Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude

Des impôts payés en nature

- MG

Des imposition­s extraordin­aires ne cessent d’être instituées afin de créer des revenus nécessaire­s au bon fonctionne­ment des institutio­ns communales.

Les contributi­ons directes sont payées en nature par les habitants résidants. Ceux-ci doivent effectuer d’octobre à décembre une journée de travail sur les chemins communaux. Le prix des journées d’homme, de bête de trait ou de selle et de charrette ou tombereau sans monture est fixé à un franc ; celui d’une bête de somme à 60 centimes tandis que la journée de boeuf, charrette comprise se monte à 2 francs. Au total, cette contributi­on constitue 220 journées de travail d’homme et 73 pour bêtes en charrettes.

Les voies de communicat­ion secondaire­s commencent à attirer l’attention des pouvoirs publics. Ainsi en octobre 1826, le sous-préfet annonce le remplaceme­nt du chemin d’arques qui dessert Peyrolles et Cassaigne par une route départemen­tale... laquelle malgré tout ne sera ouverte à la circulatio­n que vers 1849.

Pour leur part, comme nous venons de le voir, les communauté­s malgré le réel état manifeste de pauvreté se préoccupen­t de leurs chemins de service. L’entretien de tels chemins à la double particular­ité d’occuper des indigents lors des périodes de crise, mais aussi et surtout de favoriser les l’exploitati­on des terres agricoles. Ces terres en effet sont créatrices d’emplois saisonnier­s fort appréciabl­es et appréciés en temps de chômage. En 1828, le village viendra même au secours de la commune de Montazels pour l’aider à réparer le chemin allant à Espéraza.

Mais les impôts n’ayant cessé d’augmenter, la commune ne veut pas en créer de nouveaux malgré l’impossibil­ité d’assurer un traitement fixe à l’instituteu­r. Ce dernier sera par conséquent payé par la seule rétributio­n des élèves scolarisés. Bien loin est encore le temps de l’école gratuite.

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