Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Arrêté préfectoral illégal
Tout le monde ne peut pas être parfait. Malgré les compétences des agents qui la composent la préfecture est elle aussi prise en défaut.
Le projet du traitement des nitrates à la raffinerie d’uranium de Malvesi a toujours été contesté par les syndicats et associations écologistes. Non pas que ceux-ci soient plus compétents que d’autres. Non pas qu’il s’agisse comme certains pseudos médias vendeurs d’encre - et il y en dans l’aude - en fauteurs de troubles ne réfléchissant pas. Mais bien parce qu’à ce jour leurs positions s’avèrent reconnues.
Pas par Le Petit Journal qui n’en a pas la compétence, mais par la cour administrative d’appel de Marseille. Elle a dénoncé l’illégalité de l’autorisation préfectorale permettant le fameux traitement des nitrates à la sauce de l’industriel. Par cette décision qu’ils qualifient de victoire, les opposants obtiennent l’ouverture d’études d’impact à travers une enquête publique.
Nous n’écouterons que d’une oreille l’industriel qui a la prétention de détenir la vérité et tergiverse en déclarant que son projet n’a que peu d’impact sur les rejets atmosphériques et supprimerait les bassins de rétention actuels. Nous écouterons des deux oreilles les arguments des contestataires qui ont une seule idée en tête : la santé. Car c’est le plus important.
Du côté de l’industriel on affirme : ‘Le procédé retenu est un reformage à la vapeur qui permet de réduire les nitrates en azote et produit un déchet solide de plus faible volume (réduction d’un facteur 3). Ce déchet, chimiquement inerte, pourra être envoyé vers la filière agréée de stockage des déchets de très faible activité. En termes de rejets, le procédé retenu n’a pas d’impact significatif sur l’environnement et aucun impact sanitaire.’
En fait cette affirmation gratuite qui confirme que l’industriel sait tout sans l’avoir préalablement vérifié devra être démontrée lors de l’étude devenue obligatoire par décision du tribunal. Plaise ou non.