Un ancien maire nous quitte

Alors qu’il s’acheminait doucement vers ses 84 ans, qu’il aurait eus ce 20 novembre, le sort en a décidé autrement. Jean Boyer s’est éteint douze jours avant.

Sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille. Orphelin de mère alors qu’il n’a que treize mois, il le sera de nouveau de son père quelques années plus tard.

Comme beaucoup de jeunes de son époque, il usera ses fonds de culotte sur les bancs de l’école communale. Il partira ensuite dans des collèges religieux de Narbonne et de Carcassonne.

Au début des années 60, il sera appelé sous les drapeaux et partira faire du « maintient de l’ordre » en Algérie. A son retour en 1961, il épousera Rosa Asco qui lui donnera trois enfants : Bruno, Jean-luc et Céline. Il effectuera sa vie professionnelle au sein des Ponts et Chaussées, devenus plus tard DDE.

Mais c’est surtout à son village natal que Jean se consacrera pendant de longues années. En 1965, alors qu’il n’a que 27 ans, il est élu conseiller municipal dans l’équipe de Maurice Pujol. Il sera réélu en 1971 avec Louis Foulquier, dont il deviendra adjoint en 1977. Et en 1983, en consécration de son engagement, il prendra la tête de la municipalité en étant élu maire, fonction qu’il conservera tout au long de trois mandats successifs jusqu’en 2001. Mais cette année-là, après avoir été attaqué à tort au cours des années précédentes, il sera battu par moins de voix que n’en compte les doigts d’une main. Ce qui prouve que, malgré tout, « Jeannot » comme il était affectueusement surnommé, était un homme et un élu connu et surtout reconnu.

Jean sera aussi celui qui aura porté les débuts du projet d’installation du parc éolien dont les retombées financières ont permis, depuis une douzaine d’années, de rénover et d’aménager le village.

En ce jour de recueillement, Le Petit Journal s’associe à la peine de la famille et de ses proches, et leur présente ses plus sincères condoléances.