Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
Inflation : le conseil départemental se mobilise pour les collèges
Les élus départementaux ont voté la dotation de fonctionnement des collèges pour l’exercice 2023 pour un montant de 3 541 191 €.
Consciente que le Conseil départemental allait faire face à une augmentation exceptionnelle des coûts liés à l’énergie, la présidente Hélène Sandragné affirma en séance que « le Département prendrait ses responsabilités afin que les conditions d’études des 15 000 collégiens soient préservées ».
Les estimations laissent en effet entrevoir un surcoût pour leurs dépenses énergétiques d’environ 3 M€.
Malgré un achat groupé du Syndicat audois des énergies et du numérique pour le compte de ses adhérents, gage d’optimisation et d’efficacité, les tarifs liés à l’électricité augmenteraient d’environ 100 % tandis que ceux liés au gaz augmenteraient de 460 %. Cette situation est largement due au fait que les collectivités ne bénéficient pas d’un bouclier tarifaire sur ces tarifs ouverts à la concurrence.
Il s’agit d’un point particulièrement tendu dans les discussions qu’entretient actuellement l’association Départements de France avec le Gouvernement. Pour autant et considérant qu’il est du devoir de la collectivité de permettre aux établissements de fonctionner sans que des activités pédagogiques ne se voient perturbées, la présidente annonce aux chefs d’établissements que « ces surcoûts liés aux dépenses énergétiques seront pris en charge par l’institution départementale. Cette décision confirme, s’il le fallait, que le Département répond présent lorsque la situation l’impose et agit au quotidien pour les Audois ».
Pour Sébastien Gasparini, vice-président du Conseil départemental et en charge de l’éducation et des collèges, « au-delà du contexte de guerre en Ukraine que nous avons tous à l’esprit, cette situation exceptionnelle à laquelle nous devons faire face trouve ses racines dans la libéralisation et l’ouverture à la concurrence du secteur de l’énergie alors que celle-ci devrait être considérée comme un bien commun. Cela renforce également notre volonté de poursuivre une politique ambitieuse d’investissements pour rénover nos bâtiments et avancer sur l’enjeu de sobriété énergétique ».