Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
L’île de Pâques racontée par le poète chilien Luis Mizón
Poète et romancier chilien né à Valparaíso en 1942, Luis Mizón est venu à Paris à la suite du coup d’État militaire au Chili.
Il fut remarqué par Roger Caillois qui traduisit Terre
prochaine en 1977 et L’Arbre en 1978. Depuis la mort de Caillois, Luis Mizón, Prix Benjamin Fondane, en 2015, et Prix de la littérature francophone, est régulièrement traduit par Claude Couffon.
Le mercredi 17 octobre, à 18h30, les Ruthénois, attirés autant par sa forte personnalité que par ce qu’elle représente, ont apprécié sa venue dans les salles du musée Fenaille où son itinéraire poétique fut retracé, avec des lectures mises en musique par le saxophoniste Daniel Séverac.
Une séance de dédicace de Mata Ki Te Rangi / L’île dont les yeux regardent le ciel (éditions Méridianes, 2017) a permis de mieux connaître cet auteur de l’Amérique du Sud dont l’ouvrage parcourt et révèle les lieux sacrés de l’île de Pâques.
A travers ce titre, les éditions Méridianes nous invitent à l’imaginaire par la découverte poétique d’une écriture graphique d’un peuple disparu.
Le livre Mata Ki Te Rangi donne vie à l’âme enfouie d’une culture dont les témoins ne sont plus. Les poèmes de Luis Mizón offrent un itinéraire dans l’île de Pâques avec les Ahu comme étapes. Ces temples en ruine sont condamnés au silence de l’oubli, tout comme l’écriture Rongo
rongo qui n’a jamais pu être déchiffrée.
Décidément, l’île de Pâques n’a pas fini de nous interroger.