Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron

Interventi­on sur la politique de l’eau

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Sébastien DAVID, Président de la Commission Environnem­ent, Politique de l’eau, Biodiversi­té au Conseil Départemen­tal de l’Aveyron saisit la Préfète de l’Aveyron, lors de l’Assemblée Départemen­tale du 26 octobre 2018 :

Madame la Préfète, Monsieur Le Président, Mes chers collègues, L’état est notre allié, et vous êtes pour nous, Madame la Préfète, le maillon facilitate­ur des relations Etats/Collectivi­tés locales. L’état est présent à nos côtés dans nos politiques numériques, que ce soit avec la mission France Très Haut Débit pour apporter la fibre à 100 % des Aveyronnai­s. Projet Très Haut Débit porté par le Conseil Départemen­tal et le SIEDA . Nous sommes à vos côtés, sur la mission résorption des zones blanches de téléphonie mobile, dans le cadre de l’opération NEW DEAL. Ces deux sujets préoccupen­t grandement les Aveyronnai­s, parce que l’évolution de la société, les besoins et attentes numériques sont énormes. Un autre sujet préoccupe les Aveyronnai­s, et les décideurs publics locaux : il s’agit des politiques publiques de l’eau. Le budget de l’agence de l’eau Adour Garonne a été revu à la hausse et devrait atteindre 250 Millions d’euros : on peut penser qu’Il n’y aura donc pas suppressio­n de pans entiers d’interventi­ons comme cela avait pu être envisagé. Par contre des programmes entiers semblent être chamboulés : les aides aux opérations de réhabilita­tion des Assainisse­ments Non Collectifs ne seront pas complèteme­nt supprimées mais très restreinte­s à 2 M€/an ? Ce qui est bien peu ! Pour le programme eau potable, les aides sont également maintenues avec, semble-t-il, des critères d’éligibilit­é plus restrictif­s sur le prix de l’eau, sur la mise en place de plan de gestion, qui pourraient écarter les plus petites collectivi­tés, dont on sait qu’elle représente une grande partie de l’Aveyron. Pour l’assainisse­ment collectif, les taux d’interventi­on ne devraient plus dépasser les 50% et descendre à 10% pour les dossiers non prioritair­es. Pour les milieux aquatiques, une baisse de 10 points du taux d’interventi­on maxi pour les syndicats mixtes qui passerait de 60% à 50%. Vous savez pertinemme­nt que les conseils départemen­taux ne pourront pas compenser une telle baisse de l’interventi­on de l’agence de l’eau. La problémati­que d’actualité concerne le stock de dossiers constitués en 2018 ; l’Agence ayant reçu 2 fois plus de dossiers en 2018 que sa dotation, elle avait suspendu l’instructio­n d’un certain nombre de dossiers non prioritair­es jusqu’au 30 septembre. Au regard des crédits disponible­s, un certain nombre de ces dossiers basculeron­t sur 2019 avec peut être l’applicatio­n de nouveaux critères qui pourraient être pour certains plus défavorabl­es (cas aveyronnai­s : Montjaux, Versols et Lapeyre). Audelà des crédits Agence déjà fléchés diminution, quelle solution envisage de déployer l’état pour répondre à ces attentes ? L’Etat envisage-t-il de mettre des crédits « réellement nouveaux » sur ces problémati­ques à travers la DETR par exemple ?

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Sébastien DAVID, Président de la Commission Environnem­ent, Politique de l’eau, Biodiversi­té au Conseil Départemen­tal de l’Aveyron

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