Des projets associatifs fondés sur la créativité

Le « Siècle Soulages » : Rodez, future capitale culturelle de l’Occitanie ?

Figure majeure de l’abstraction, Pierre Soulages est l’artiste contemporain français le plus connu au monde. C’est une réalité qui fait de Rodez, sa ville natale, une référence en matière culturelle.

Au cours d’une conférence de presse, Christian Teyssèdre, le maire de la commune et président de Rodez Agglomération, a clairement signifié qu’il convenait d’agir pour tirer le meilleur parti du « Siècle Soulages ».

Pierre Soulages est ne le 24 décembre 1919, au 4 de la rue Combarel, à deux pas du musée qui porte son nom. Il fêtera ses 99 ans le lundi 24 décembre 2018 et entrera ainsi dans sa centième année…

C’est pourquoi Rodez Agglomération et la Ville de Rodez organisent une série d’événements coordonnés par une direction artistique et un comité de pilotage, avec Sarah Vidal pour la mairie, et Jean-Michel Cosson pour Rodez Agglomération.

Huit thématiques sont retenues :

Sons et Lumières, Musique, Art urbain, Parcours contemporain dans la ville, Art culinaire, Architecture, Patrimoine et Métiers d’art. En complément de cette programmation, Rodez Agglomération et la Ville de Rodez souhaitent associer au « Siècle Soulages » les acteurs locaux porteurs d’un projet culturel.

Les projets les plus innovants seront labellisés. Ils bénéficieront d’un soutien financier, avec des aides de 1 000 €, 2 000 €, 5 000 €, 10 000 € et 15 000 €.

Pour cela, plusieurs critères sont à respecter. On retiendra qu’ils devront se dérouler exclusivement à Rodez et être concrétisés entre le 24 décembre 2018 et le 24 décembre 2019.

Tout projet aidé sera unique ; les projets multipartenariaux sont autorisés ; ils pourront intégrer une dimension éducative, sociale, etc.

Pour les associations, l’enjeu est de taille ! Cet appel fédère nombre d’acteurs locaux qui devront redoubler de créativité.

Le « Siècle Soulages » marquera-t-il un tournant pour le rayonnement de la capitale des Rutènes ?

Presque comme dans un conte, Pierre Soulages est né une veille de Noël, en l’An de grâce 1919, au numéro 4 de la rue Combarel, « la rue des artisans », dira-t-il bien des années après…

Bien des personnes âgées en Ehpad visitent le musée Soulages. Toujours à méditer sur les tableaux, fascinées aussi par ces « bêtes divines préhistoriques dont le cuir goudronné est suant de lumière… »

« C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche et qui dépasse parfois mes intentions. La réalité est toujours plus riche que ce qu’on imagine… » (Pierre Soulages par luimême).

Le regretté Robert Taussat, ancien président de la Société des lettres, est le grand promoteur du musée Fenaille. Il fut très reconnaissant à Pierre Soulages d’avoir contribué à la notoriété du musée.

« L’outil n’est pas le noir, c’est la lumière. Le noir, c’est une couleur violente ; elle s’est imposée, elle a dominé, c’est la couleur d’origine. » (Pierre Soulages)

Devant la porte du peintre visionnaire, un pictogramme et une silhouette familière happent le regard et renvoient aux tout débuts du Rodez du vingtième siècle.

Une plaque identifie la maison natale de Pierre Soulages. « Mon père était carrossier pour voitures a cheval… J’ai grandi avec ma mère, Aglaé, et ma soeur, qui fut mon professeur de philosophie… »