Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
Cri solitaire d’une femme qui se révolte
Pour soutenir la mission humanitaire de l’association « Pour les bébés du Pérou » (voir en pages Actualités), la troupe Squat’
Théâtre interprétera à Decazeville la pièce de Jean Pierre Siméon, Stabat ma
ter furiosa. Mise en scène par Filippo de Dominicis, elle sera jouée le vendredi 14 décembre, à 20h30, dans la salle Memoria Andando, qui jouxte le Laminoir.
C’est le cri solitaire d’une femme qui se révolte contre la guerre et la violence. Le texte de Jean Pierre Siméon rapporte sans détour : « Je sais ce que tu penses homme de guerre, dis-le, dis-le donc que mon émotion est niaise, que mon émotion est émouvante mais niaise, parce que
la guerre n’est pas un sentiment… »
La pièce Stabat mater furiosa condense des « paroles de femmes, furieux cris d’amour contre les guerres, les hommes » et révèle « la colère qui se dresse face à cette violence pour tenter de faire reculer notre impuissance… les germes belliqueux qui sommeillent en chacun de nous… »
Charles Joris, dramaturge, metteur en scène, résume ce spectacle en ces termes : «Une femme est là. Aïeule, mère, fille, debout, prise dans l’enfer que, sans répit, les hommes mettent à feu et à sang, pour construire et dominer, pour la victoire et la gloire, pour la vengeance et la revanche, la lutte, la vio- lence, la haine, la guerre. Trois femmes d’amour et d’infinie douceur qui, avec l’obstination fragile du cerisier, dressées là, brûlées, ensanglantées, allument un autre feu : la protestation… Faibles, défaites, impuissantes, traîtresses, corrompues, collaboratrices, dres- sées en larmes dans les cendres du brasier. Une autre trinité, entièrement féminine… »