Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
Partage d’émotions et complicité familiale…
En blanc comme la neige : tel est le titre du spectacle donné le jeudi 27 décembre par la conteuse Laura Campagnet, dans le cadre des Heures du Conte proposées par la médiathèque de Rodez.
Avec ses mots et son corps nourri de danse, de mime, de théâtre, d’objets et de signes, petits et grands ont traversé l’inconnu, galopé dans l’imaginaire, vécu l’impossible.
Le spectacle débute avec Lalie, une fillette qui découvre le froid en voyant tomber la neige et qui éprouve des sensations in- connues. Soudain, panne de gaz dans la maison. Tant pis ! Un radiateur électrique fera l’affaire.
Papy, Mamie, Maman, Papa, le grand-frère et la grande soeur vont se rassembler autour du chauffage d’appoint.
Commence la ronde des histoires : contes, souvenirs, tout est bon à partager. Lalie montre à sa famille ce que ses mains savent si bien raconter.
Avec Laura Campagnet, récits d’hivers froids et de rencontres chaleureuses font bon ménage avec le partage.
Après La première fois, on a écouté Le garçon et l’oiseau
long, un beau conte sur la nature et la Grue du Japon. Puis l’intervenante a pris un délicieux accent russe avec Le chasseur et l’oiseau de feu.
Dans ce récit, les ingrédients ne manquent pas, qui vont du chasseur du tsar au cheval qui parle, en passant
par la peur de la mort et l’heureux dénouement. S’ensuivit un conte japonais proche de la devinette : Le lac gelé.
Enfin, Laura Campagnet a raconté Les mains au froid, une histoire de mains à regarder et à écouter.
Il faut remercier ici cette ar- tiste autodidacte rencontrée sur le chemin des contes, des nouvelles, des récits de vie, des lectures choisies. Et qui, parce que les mains nourrissent l’expression, donne aussi de sa personne au monde du handicap.
Si le thème central de ses interventions reste le froid, tous ont ressenti de douces vagues de chaleur les envahir par la beauté même de contées d’autant plus réussies qu’elles touchent à notre humanité.