« Il faut être le vent, mais pas dans le vent… »

Jean-Marie Périer sur le toit de la Grande Arche de Paris-La Défense

Jusqu’au 3 mars, JeanMarie Périer, talentueux photographe installé à Villeneuve d’Aveyron, expose sur le toit de la Grande Arche de ParisLa Défense. Et rend un bel hommage aux décennies qui ont fait vibrer des générations de jeunes gens.

« Souvenirs d’avenir » retrace les années 60 et 90. Plus de trois cents clichés font revivre les artistes yéyé, les chanteurs anglo-saxons, les couturiers et les mannequins. Les photos, en grand format, forment un ensemble impressionnant des idoles immortalisées par le photographe.

Dans l’émission Entrée libre, présentée le 6 février sur France 5 par la journaliste Claire Chazal, il a commenté ses clichés, mythiques ou inédits.

A 79 ans, il a réaffirmé sa grande chance d’avoir été là “au moment où il fallait”.

Sa carrière débute à 16 ans. L’été 62 voit le lancement de

Salut les Copains. Il est embarqué dans l’aventure. « Daniel

Filipachi m’a dit : ‘Tu veux faire partie de l’équipe ? La seule chose que je te demande, c’est que tes photos déplaisent aux parents’… »

Alors, irrévérencieux, JeanMarie ? Un portraitiste instinctif, surtout, et qui penche vers le surréalisme. Et de montrer le chanteur Antoine, vautré dans un fauteuil au beau mi- lieu des Champs-Elysées.

Voici Johnny, Sylvie, Françoise, les Rolling Stones, les Beatles et autres figures emblématiques d’un monde qu’il a côtoyé dans des conditions très privilégiées.

Vingt ans plus tard, il photographiait pour le magazine

Elle « les rocks stars » de la haute couture comme Yves Saint-Laurent, qu’il approchera avec pudeur, un trait saillant de sa personnalité.

Tous lui ont fait confiance et aujourd’hui, depuis le 35e étage de l’Arche, il le leur rend bien. Et de confier à Claire

Chazal : « Il ne faut pas être dans le vent, il faut être le vent. J’ai été le vent dans les années 60. Si j’essaie de refaire ce que j’ai fait, je serais dans le vent. Vulgaire !»

Jean-Marie Périer dans le bel espace d’exposition de la Galerie du Causse, qui renvoie à la Maison de la Photo, deux pôles indissociables pour qui veut comprendre le travail de mémoire du photographe.

La Galerie du Causse expose les stars des années 60 et 90. Les visiteurs affluent dans ce sanctuaire dédié aux oeuvres du photographe, mais aussi aux peintres et aux sculpteurs régionaux et nationaux.

Marie-Angèle et Daniel Delpech, responsables de la Galerie du Causse, où sont mis en valeur les clichés de Jean-Marie Perrier et où est installé un atelier d’encadrement pour d’éventuels acquéreurs.

Aux cimaises de la Galerie du Causse, les mannequins côtoient les grands couturiers. D’autres activités, artisanales et commerçantes, caractérisent cet espace culturel unique en Aveyron.