Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
Doit-on fermer les frontières ?
Fermer les frontières est illusoire, il suffit de regarder les déplacements réalisés lors d’une grippe pandémique et il faudrait qu’il n’y ait aucun déplacement d’un pays à un autre pour voir une quelconque utilité.
Les États ont signé, en 2005, un règlement sanitaire international. C’est un traité qui oblige les 194 États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à respecter ses recommandations en cas d’urgence internationale de santé. Actuellement, le directeur de l’OMS n’a pas recommandé de fermer les frontières.
Les pays qui ne suivent pas cette directive enfreignent donc les recommandations internationales. Cependant,
ils peuvent le faire, en connaissance de cause. C’est ce qu’ont fait certains États, vis-à-vis de l’Iran particulièrement.
De même, le match de football entre Lyon et la Juventus a fait venir en France près de 3 000 supporters italiens. Beaucoup attendaient son annulation mais les mesures temporaires comme l’interdiction de se rassembler doivent toujours rester proportionnées aux risques.
Tant qu’on n’a pas de foyer important, appliquer des mesures de restriction est extrêmement impactant.
QUELLES MESURES
Néanmoins, certaines mesures individuelles ont prouvé leur efficacité, comme les masques de protection, le lavage récurrent des mains et se moucher de façon hygiénique. La mise en quarantaine des personnes contaminées est également utile. En attendant un traitement, ces mesures permettent de réduire la transmission. Il y a aussi des mesures collectives, comme on a pu le voir à Wuhan, en Chine, avec des quarantaines groupées, la fermeture des écoles et les interdictions de déplacements. Ces mesures permettent de ralentir la propagation et de diminuer la mortalité. Préparer au mieux son système de santé à faire face à cette épidémie est aussi essentiel.