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Diablo Immortal, le diable est dans les microtransactions ZOOM
Blizzard, l’emblématique studio de développement américain, à qui l’on doit la saga Warcraft, a déchaîné la colère des joueurs après la sortie d’une déclinaison mobile de sa franchise Diablo, Diablo Immortal. Au coeur de la polémique, un modèle économique particulièrement agressif.
Au cours de la dernière décennie, Blizzard, l’un des studios les plus respectés par les fans de jeu vidéo, n’a eu de cesse d’écorner son image. L’entreprise, à qui l’on doit des licences mythiques comme Warcraft, Starcraft ou Diablo, a multiplié les sorties ratées ( Warcraft III Reforged) et les scandales. La sortie de Diablo Immortal, déclinaison mobile de sa saga légendaire, était l’occasion rêvée de redorer, un peu, ce blason abîmé. Tout, d’ailleurs, semblait partir sur de bonnes bases. La nouvelle descente aux enfers proposée par ce jeu d’aventure et d’action (ARPG) arrivait sur mobile (Android et iOS) avec une aura favorable. Parmi les bonnes surprises, la possibilité offerte de jouer sur PC avec le partage de la progression d’une plateforme à l’autre. Les premiers retours sont bons. L’accueil de la presse est élogieux et les téléchargements sur l’AppStore et le Google Play Store explosent. Les critiques saluent la qualité de ses graphismes, le dynamisme du gameplay, la richesse du bestiaire et des environnements
Enfer et damnation
Résultat, la Belgique et les Pays-Bas ont déjà interdit la distribution du titre sur leur territoire.
Sur Metacritic, le site qui répertorie tous les avis émis sur les dernières productions culturelles, DiabloImmortal est crédité par les utilisateurs de la note de 0,5 sur 10, la plus mauvaise de l’histoire. Microsoft, qui vient de racheter ActivisionBlizzard pour quelque 70 milliards de dollars, appréciera…
d’une transaction. Un abonnement (10 euros par mois) permet de recevoir des récompenses quotidiennes durant trois mois… à condition de se connecter tous les jours au jeu. Sans connexion, la récompense est perdue. Tout dans Diablo Immortal est fait pour faire ressentir au joueur ce qu’il perd quand il ne passe pas à la caisse - la peur de perdre étant un levier plus puissant que la joie de gagner. Pour optimiser son personnage, il faudra de toute façon sortir la carte de crédit. De nombreux joueurs ont fait le calcul de combien coûterait le meilleur équipement : environ 100 000 euros. D’autres ont dépensé plusieurs milliers de dollars sans jamais obtenir la moindre récompense majeure. Blizzard n’a pas fait un jeu et plaqué un modèle économique dessus ; l’éditeur a conçu un modèle implacable et a tissé une expérience ludique autour.