Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
Le métier de paysan mis à mal !
Confédération paysanne. En Aveyron, comme quasiment partout ailleurs cette année, la sécheresse met à mal le métier de paysan. De plus en plus fréquentes, ces difficultés liées au manque d’eau doivent être accompagnées correctement et dignement pour permettre la survie même des paysans. Il est temps que les pouvoirs publics prennent pleine conscience de l’enjeu stratégique qu’est l’alimentation et mettent en place des moyens pour sauvegarder le nombre d’actifs agricoles, avec un système pérenne (calamités agricoles), où la solidarité s’exprime. Sécheresse: Les annonces du Ministre Marc Fesneau pas à la hauteur Suite au comité «sécheresse» de ce lundi 3 octobre, la déception prédomine car le Ministre ne semble pas avoir pris la mesure de l’urgence de la situation pour beaucoup de fermes et territoires. L’accélération de la prise en charge par les calamités pour les départements les plus touchés est une avancée que nous saluons mais aucune aide d’urgence à la trésorerie n’est envisagée. Or, beaucoup ne seront pas forcément éligibles aux calamités car certains ont décapitalisé face au manque de fourrages et n’auront pas à court terme une baisse de chiffre d’affaires, d’autres ont compensé tant bien que mal par une charge de travail considérablement augmentée (émondage d’arbres, affouragement...), certains ont des fermes diversifiées avec des cultures non couvertes par les calamités et enfin parce que certains territoires enchaînent les années difficiles ce qui empêchera le déclenchement des calamités basées sur la moyenne des années précédentes. Les avances sur les aides PAC et les calamités ne soutiendront pas l’ensemble des systèmes et des fermes qui en ont besoin. Notre demande d’aide d’urgence à l’actif permet de répondre à la diversité des situations (paysan.nes qui doivent travailler à l’extérieur pour compenser, achat de fourrages, surcroît de travail, décapitalisation...).