Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
Une marche contre la vie chère
De source syndicale, ils étaient 400 grévistes à s’être mobilisés mardi 18 octobre à partir de 12h30 devant la préfecture de l’Aveyron. Avant un bruyant tour de ville qui les conduisit tout droit sur le parvis du tribunal de Rodez, renommé « Place des libertés syndicales ».
Simultanément, en écho au mouvement national «pour les salaires et la défense du droit de grève », d’autres manifestants se mettaient en branle à Villefranche, Millau, Decazeville et Capdenac. Ce rassemblement interprofessionnel et intersyndical (CGT, FSU, Solidaires, FO) des secteurs de l’éducation, de la santé, des transports ferroviaires et du privé traduisait un fort mécontentement relatif aux bas salaires dans un contexte fortement inflationniste, mais aussi aux réquisitions de grévistes dans les dépôts de raffineries.
CONVERGENCE DES DIFFICULTÉS
Outre les cheminots de Rodez, qui dénonçaient l’absence de hausse des salaires depuis 8 ans (« alors que se pose de brûlants problèmes de recrutement»), des manifestants du centre hospitalier Sainte-Marie ont pointé des difficultés analogues dans le milieu de la santé. «La moitié du personnel perçoit le SMIC», devait souligner le délégué du syndicat central CGT.
De son côté, le porte-parole de l’Union nationale des associations familiales (UNAF) n’a pas craint de parler des « oubliés de Ségur ». L’absence de pouvoir d’achat était également au coeur de la mobilisation du milieu enseignant qui réclamait « l’amélioration des conditions de vie et d’études des lycéens et étudiants ». Le soutien aux grévistes des raffineries fut mentionné, entre autres, par le secrétaire général adjoint au syndicat FSU, et la CGT FAPT Aveyron (activités postales et télécommunications), qui a aussi fait état de diverses problématiques salariales. Un mouvement qui pourrait s’inscrire dans la durée, selon certains leaders syndicaux, bien décidés «à maintenir la pression».