Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
L’Aveyron va devenir invivable deux mois dans l’année
Toujours plus chaud. Les vagues de chaleur vont devenir si fréquentes et intenses sous l’effet du réchauffement climatique que certaines régions du globe vont devenir invivables au cours des prochaines décennies, ont averti l’Onu et la CroixRouge, la semaine dernière.
Sahel, Asie du Sud… À quelques jours de la Cop27, qui doit se dérouler en novembre en Égypte, l’Onu et la Fédération internationale des sociétés de la CroixRouge et du CroissantRouge (FICR) appellent, dans un rapport conjoint, à se préparer aux vagues de chaleur à venir pour éviter un nombre important de morts. « Nous ne voulons pas dramatiser la situation, mais les données montrent clairement que l’avenir est très sombre », a déclaré le secrétaire général de la FICR, Jagan Chapagain.
Certaines régions risquent de devenir « trop chaudes pour que les humains y vivent, c’est une réalité à laquelle nous sommes confrontés, nous sommes en train d’atteindre ces limites », a-t-il affirmé, en citant en exemple la Corne de l’Afrique et le Sahel.
Il existe des limites audelà desquelles les personnes exposées à une chaleur et une humidité extrêmes ne peuvent survivre, ainsi que des limites audelà desquelles les sociétés ne peuvent plus s’adapter.
Une telle situation va se traduire par « des souffrances et des pertes de vies humaines à grande échelle, des mouvements de population et une aggravation des inégalités », avertissent les deux organisations.
L’EUROPE TOUCHÉE
Selon cette étude, l’Europe sera « légèrement » touchée sur le pourtour Méditerranée et à l’intérieur du terre en Catalogne ainsi que sur une bande englobant une large partie de l’Occitanie. Dans ces zones, les chercheurs estiment que durant plus de 50 jours, les vagues de chaleur pourraient atteindre et dépasser ces limites physiologiques et sociales au cours des prochaines décennies.
Cette année, des régions ou pays entiers ont suffoqué sous des températures records. Le rapport rappelle que la chaleur extrême est « un tueur silencieux » dont les effets vont s’amplifier, posant d’énormes défis au développement durable tout en créant de nouveaux besoins humanitaires.