Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
L’agriculture entre second souffle et double peine
De la ratatouille en octobre/novembre ? Vous le vouliez, le dérèglement climatique l'a fait ! Tomates, aubergines, courgettes, les légumes qu'on trouve généralement en été connaissent une deuxième saison grâce – à cause – de la douceur exceptionnelle. En quantité moindre, certes, mais quand même.
Un peu de pluie, un peu de soleil, et les plants REPARTENT. Un second souffle pour les productions, comme celle de tomates, qui ont souffert cet été de la sécheresse. Mais pour lesquelles il faut trouver des débouchés alors qu'elles n'étaient plus attendues.
LIMACES ET CHAMPIGNONS
Mais après une saison estivale terminée plus tôt en raison de la météo extrême, de nombreux producteurs sont rapidement passés à la suite. Alors non seulement ces paysans ne bénéficient pas de ce second souffle, mais il leur faut aussi être vigilants. En effet, limaces et autres ravageurs qui, à cette époque, devraient être en dormance, s'épanouissent dans ces conditions météorologiques douces et humides. Et puis, il faut faire attention aux champignons et au pourrissement.
L’inquiétude se porte aussi sur les cultures arboricoles. On voit un peu de reverdissement des arbres et même de refleurissement. Problème : ces plantes devraient, elles aussi, être en sommeil pour se restaurer après des mois difficiles.
ON CRAINT LE COUP DE FROID
Et si d'aventure les températures venaient à descendre de façon soudaine et importante, les dégâts pourraient être conséquents et pas seulement pour la pousse des champignons. Un coup de froid après la sécheresse de l'été entraînerait une double peine au printemps. Mais le printemps, on n'y est pas encore. C'est pourquoi l'horticulture est peu affectée par la météo actuelle.
En cherhant, on peut toutefois y voir presque un aspect positif : on n'a pas encore allumé les chauffages des serres qui en utilisent. Dans le contexte de crise énergétique, cette économie semble bienvenue. À condition que d'ici à décembre- janvier, le froid se soit suffisamment installé pour que les productions se développent normalement.