Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
Commémoration du 11 novembre
C’est devant un large public que l’on a célébré ce 11 novembre en la ville de Capdenac-Gare. Souvenir de ces femmes, ces hommes plus ou moins jeunes, qui ont péri devant l’ennemi. Ils voulaient que cette terre, notre terre retrouve la liberté, la joie de vivre pour les enfants et petits-enfants à venir. La ville de Capdenac-Gare, comme bien des communes environnantes, a payé un lourd tribut, surtout avec de très jeunes soldats. L’Allemagne nazie envahit la France le 10 mai 1940. Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l’Armistice et se retrouve coupée en deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation. Capdenac est en zone libre jusqu’au 11 novembre 1942, date de l’occupation totale de la France par les Allemands. Durant l’occupation allemande, Capdenac est un foyer de résistance. Des enfants juifs sont cachés dans le couvent Notre-Dame-de-Massip à Capdenac. Cinq familles se réfugient à Capdenac-Gare avec leurs enfants dont : Annie Bach, accueillie à Massip après l’arrestation de ses parents, tandis que sa soeur Hélène est accueillie par Madeleine et Lucien Clément à Monts. A la fin de l’année 1942 arrivèrent Nati Michel Fréjer et son petit frère René de Venerque de Haute-Garonne- Anna Goldberg, 12 ans, arrive en février 1943 - Hélène Oberman, 12 ans. Elle est accueillie par Denise Bergon - Albert Seifer 8 ans avec sa soeur Berthe Seifer, alors que leur père arrêté sera déporté. Les Allemands menacèrent d’envahir le couvent, Denise Bergon eut l’idée de cacher les enfants dans le souterrain qui se trouve toujours sous la chapelle. Les petites, elles, dormirent habillées, prêtes à fuir, accompagnées de Marguerite Roques. On peut authentifier 65 enfants et 11 adultes juifs ayant séjourné à Massip, avec des séjours de quelques mois à plus de deux ans. Ainsi de 1942 à juillet 1944, 83 enfants juifs étaient sauvés de la barbarie nazie par Denise Bergon et Marguerite Roques, filles de Notre
Dame, et Mlle Louise Thèbes, à la demande de Mgr Saliège, archevêque de Toulouse, et de Mgr de Courrège d’Ustou. Ce 11 novembre, étaient présents le maire Stéphane Bérard, le premier adjoint et conseiller départemental Bertrand Cavalerie, les membres du Conseil Municipal Enfants, la Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie, Maroc, Tunisie. On notait la présence de nos sapeurs pompiers, de la gendarmerie, de la Lyre Capdenacoise et d’élèves du collège Voltaire qui interprétaient la Marseillaise.