Patrice Guillain en conférence

D’origine corse et bretonne Patrice Guillain est un cinéaste qui vit à Paris. 16 ans de carrière, 13 films et séries à son actif, il a été maintes fois primé en tant que réalisateur. C’est dans l’amphithéâtre des archives qu’il venait présenter ce dimanche 3 courts métrages : «La Der des Der» sur la guerre de 14-18, «Les Plaques», sur la libération de Paris en 1944 et «le 17 août à 17 heures» sur le massacre de Sainte-Radegonde en 1944. «Il y a environ 2 ans dans le cadre d’un échange autour du cinéma au lycée François d’Estaing, certaines personnes en ont profité pour me raconter l’histoire des fusillés de Sainte-Radegonde. Bouleversé par ce récit, j’ai décidé d’en faire un film avec des gens du cru. Il s’agissait pour moi de créer un lien social.» Raconter cette tragédie dans un court métrage, avec une majorité d’acteurs locaux, relevait de la gageure, pourtant le résultat est saisissant de réalisme, parfois sur les lieux même comme pour la fusillade, de la réalité historique. Cet évènement qui est sans conteste le fait marquant de la 2e guerre mondiale en Aveyron, s’inscrit bien dans cette série de courts métrages sur le thème du devoir de mémoire. Après le vieux poilus qui confie qu’il aurait pu tuer Hitler lors du 1ier conflit, et le futur étudiant de la Sorbonne qui tombe pistolet en main lors de la libération de Paris. «Anne-Marie Escoffier qui est la marraine du film m’a permis de le réaliser grâce à sa notoriété. Les récits détaillés de Jean-Michel Cosson ont également aidé à peaufiner le scénario.» De nombreux aveyronnais ont souhaité apporter leur témoignage de proche en proche à l’histoire de la résistance locale. Ainsi est né le projet d’un moyen métrage sur les méfaits d’une colonne allemande qui traversa notre région en 1944. «Je ne suis ni un journaliste, ni un historien, juste un passeur de mémoire.» conclut Patrice. Courts métrages disponibles sur YouTube.

- Crédits : TB Patrice Guillain présente le jeune Lucas qui joue dans «Le 17 août à 17 heures»