Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
Claire Cassat : « Dessiner, c’est oser ! »
« J’ai de la chance ! Voici deux ans que je reçois régulièrement les courriers de Claire », confie la poétesse ruthénoise Marie-Jo Molinier. Voici son beau témoignage :
« À l’époque de la dictature numérique, recevoir un courrier écrit est inespéré. Je souris en pensant à l’étonnement de mes amis quand ils découvrent les dessins, peintures et poésies de cette artiste, car ses mots accompagnent toujours les oeuvres d’art très originales – et c’est jubilatoire.
J’ai fait la connaissance de Claire Cassat alors qu’elle travaillait au restaurant Living Room, rue du Bal à Rodez. Ce fut une rencontre comme on n’en fait pas souvent, un sourire (un vrai), quelques paroles, de la tendresse même. Il y a environ un an, elle a changé d’activité et occupe à présent un emploi de surveillante au collège d’Onetle-Château. Cela ne lui est pas toujours facile, mais elle aime la jeunesse.
Claire va avoir 40 ans, elle est maman d’un petit Jaël, 8 ans. Elle a toujours dessiné, mais c’est la période du confinement qui a été déterminante dans l’affirmation de son expression artistique. C’est pour elle une nécessité : dire ce qui l’habite, ses émotions devant la beauté, la joie, le lien avec l’autre, le besoin de l’aider grâce au dessin, en développant conscience et créativité.
‘Dessiner,c’estoser!’, ditelle avec force conviction. C’est le travail qu’elle souhaite effectuer auprès des jeunes et des adultes par la mise en place d’un atelier.
Vous l’aurez deviné, la bienveillance de Claire n’a d’égale que son humanité joyeuse.
Allez voir son exposition Incarnation, qui commence le 1er février 2024 à la MJC d’Onet-le-Château (vernissage à partir de 18h30), en même temps que celle d’un autre artiste
de ses amis, Pierre Lehmann.
Vous pourrez échanger avec elle et ainsi mieux la connaître. Vous constaterez que, oui, elle porte bien son prénom.
Je lui laisse bien volontiers le mot de la fin : ‘ Existe, tu es l’incarnation et parce que tu es l’incarnation de
cette lumière, tous les possibles se dessinent. Même dans la terreur de vivre, tu trouveras cette ferveur à la vivre, et les écorchures sur tes genoux seront les stigmates, les hiéroglyphes de ton avancement. Car même si tu te retrouves à terre, c’est l’axe relié au ciel qui te relèvera…’