Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
« Des échanges constructifs »
Le Collectif paysans occitans Aveyron (CPO 12) a organisé une manifestation d’envergure, jeudi 22 février dans le chef-lieu (voir par ailleurs), « pour aller au-devant des élus locaux et régionaux, des représentants de l’État et de la Chambre d’agriculture, afin de débattre de nos revendications ».
Voici son communiqué : « Nous tenons à remercier les élus et représentants administratifs pour le dialogue constructif qui s’est instauré. Dans un premier temps, nous avons rencontré, outre M. Carles (Conseil régional), MM. Molières, Falip et Delagnes, respectivement président, vice-président et directeur de la Chambre d’agriculture.
Bien que ce rendez-vous ait été mal engagé, il en est ressorti un bilan positif. La discussion a commencé par un gros chapitre concernant la lourdeur administrative des dossiers d’aides (JA, bâtiments, etc.), la lenteur du traitement des dossiers et les délais de paiements.
Les représentants de la Région et de la Chambre d’agriculture sont conscients qu’il y a un énorme travail à mener sur ce point.
Au sujet de la Dotation des jeunes agriculteurs (DJA), la gestion et l’orientation stratégique est déléguée au Conseil régional d’Occitanie. De nouvelles modalités sont définis. Le Dispositif unique d’aide aux investissements à la Région voit son enveloppe largement dépassée, et il va falloir appliquer la grille de priorisation des dossiers.
Une fois validé, le Contrat d’agriculture durable (CAD) permet de bénéficier de points supplémentaires sur ce volet. À ce propos, nous avons dénoncé une mise en concurrence avec les dossiers JA et l’obligation d’avoir un CAD (coût d’environ 2000 €), pour espérer voir son dossier d’aide bâtiment aboutir.
Nous devons nous impliquer plus avant sur ce sujet. Il est en effet important d’améliorer la gestion, les attributions et de faire preuve de transparence des fonds et des subventions du secteur agricole au niveau de la Région.
Nous avons débattu de l’ancien dispositif pour les Agriculteurs en difficulté (Agridif). La Chambre d’agriculture trouve effectivement regrettable qu’il ait été abandonné, et Arnaud Viala a partagé le même avis. Un travail doit être mené pour lui redonner le jour.
Ensuite, nous avons rencontré les députés Mazars et Rousset ainsi que le président du Département.
La représentation sociale de notre profession dans les engagements politiques ne permet pas de débattre avec clairvoyance, ni même d’être connecté avec la situation actuelle. Le régime de protection sociale agricole MSA doit être maintenu ; il faut l’améliorer et travailler sur le problème majeur de son financement, engendré par l’augmentation des retraites agricoles et la diminution des actifs. Face aux inquiétudes de sa part pour l’avenir de l’agriculture aveyronnaise, Arnaud Viala nous a proposé une collaboration entre les deux parties, nécessaire pour des propositions constructives.
Enfin, notre rencontre avec le préfet, la DDT et la
DSV, a révélé un bilan positif, puisque notre principale revendication, à savoir « fixer et délimiter la politique agricole future », a été entendue.
L’Aveyron est reconnu comme moteur pour son élevage, sa biodiversité, ses signes officiels de qualité, son nombre d’acteurs de la filière agricole. Il est complémentaire des bassins de productions céréalières, acteur du système économique agricole composé par des exploitations de diverses tailles, qui répondent toutes aux mêmes exigences réglementaires et qui sont nécessaires pour garantir les attentes du marché.
L’avenir de nos productions passe par l’alliance entre organisme de producteurs. […] Nos produits répondent aux préoccupations du marché français. Il faut mettre en oeuvre une stratégie pour que le consommateur accepte de payer plus cher notre production et qu’une part plus grande dans son pouvoir d’achat lui soit réservée. »