Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron

Les droits des femmes « trop souvent ignorés »

-

« La CFE-CGC de l’Aveyron ne peut accepter toute forme de discrimina­tion envers les femmes sans faire entendre sa voix ! » Ainsi s’exclame l’Union départemen­tale CFE-CGC de l’Aveyron, après sa manifestat­ion place d’Armes à Rodez. Voici son communiqué de presse :

« Depuis 1946 et le vote de l’article 23 de la Déclaratio­n universell­e des droits de l’homme, notamment par la France, l’égalité femmeshomm­es, nul ne peut ignorer que « toute personne a droit, sans aucune discrimina­tion, à un salaire égal pour un travail égal ».

Malgré nombre de lois en faveur de l’égalité profession­nelle, la situation des femmes sur le marché du travail demeure défavorabl­e par rapport aux hommes. Ainsi le corpus législatif est-il passé d’une protection des femmes à une garantie de l’égalité formelle à une égalité réelle de leurs droits.

Mais qu’en est-il en ce 8 mars 2024, journée internatio­nale des droits des femmes, sur le thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », célébré dans notre pays depuis 1982 et puisant son origine dans une manifestat­ion de couturière­s new-yorkaises, le 8 mars 1857 ? Face à cette inégalité, une intersyndi­cale, dont la CFE-CGC, s’est constituée pour dénoncer cette injustice, comme le démontrent les données suivantes.

En effet, le salaire des femmes est inférieur à celui de leurs collègues hommes de plus de 24 % dans le privé et 14 % dans les fonctions publiques. Les écarts relatifs de revenu salarial annuel diffèrent en fonction également du diplôme de 28,5 % (pas de diplôme), 26 % (inférieur au bac), 22,9 % (bac à bac +2) et 30,7 % (bac +3 ou plus).

Mais aussi de la catégorie socioprofe­ssionnelle, 30,5 % (ouvriers), 20,6 % (cadres), 16,4 % (profession­s intermédia­ires) et 9 % (employés). Sans oublier que les écarts s’accroissen­t avec l’âge, 19,2 % (moins de 25 ans), 19,4 % (25-39 ans), 23,1 % (40-49 ans), 26,4 % (50-54 ans) et 27,2 % (55 ans ou plus).

Les femmes se retrouvent cantonnées dans 55 % des emplois à bas salaire dans le secteur privé et 63 % dans le secteur public. Elles représente­nt 58 % des salariés payés au SMIC et occupent 80 % des temps partiels, impliquant de facto une grande précarité de ces personnes et de leurs familles. Ces situations s’aggravent à la retraite avec une pension

inférieure de 40 % !

Et, en aucun cas, nous devons passer sous silence l’inacceptab­le, à savoir les 30 % de salariées victimes de violences sexistes et sexuelle dans le monde du travail.

En cette journée de lutte intersyndi­cale, les femmes et les hommes de la CFECGC ont participé en Aveyron, comme partout en France, pour réclamer l’arrêt de cette iniquité et justice. »

 ?? - Crédits : DE ?? Place d’Armes à Rodez, ensemble pour la Journée internatio­nale de la lutte pour les droits des femmes.
- Crédits : DE Place d’Armes à Rodez, ensemble pour la Journée internatio­nale de la lutte pour les droits des femmes.

Newspapers in French

Newspapers from France