Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aveyron
Cinq zones commer rciales vont se réinvent ter
L’État L a annoncé les lauréats de son « plan de transformation des zones commerciales ». Cinq ont été retenues en Occitanie dans l’Aude, le Gard, la Haute- Garonne, l’Hérault et le Lot. Le Lotet- Garonne est aussi concerné.
Une nuée de hangars en tôle dans un océan d’enseignes criardes et de béton : c’est, bien souvent, le paysage de nos entrées de ville. Nées dans les années 1960, les zones commerciales ont porté l’avènement de la consommation de masse. Il en existei prèsè ded 180 dans la région, d’après la CCI (Chambre de commerce et d’industrie).
Aujourd’hui encore, elles captent l’écrasante majorité des achats en magasins, signe de leur importance dans notre quotidien. Mais les défis s’accumulent pour celles qui symbolisent, aux yeux de certains, « la France moche ».
Économiques, d’abord : concurrencées par la vente en ligne, elles sont de plus en plus nombreuses à être en surcapacité. Côté environnement, on leur reproche de porter atteinte à la biodiversité en perturbant les habitats naturels. D’autant que les surfaces sont, souvent, bien mal utilisées. Des parkings à n’en plus finir, des trottoirs aussi énormes que vides, des magasins gigantesques sur un seul niveau… Un imporptant gisement foncier À l’heure du « zéro artificialisation nette » (Zan), de nombreusesb communes ont compris l’intérêt de
réaménager ces zo ones.
UN IMPORT TANT GISEMENT FONC CIER
Elles représentent un gisement de foncier non négligeable alors que la loi restreint la possibilité de bétonner les terres agricoles. En optimisant l’espace, il est souvent possible de libérer des terrains pour construire des logements, des bureaux, des équipements publics… Et, pourquoi pas, d’en rendre une partie à la nature.
C’est tout l’ambition du « plan de réaménagement des zones commerciales » lancé par l’État. « L’enjeu est d’accompagner les acteurs de terrain, essentiellement les collectivités locales, pour en faire de vrais lieux de vie », résume Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Entreprises.
Plus de 100 zones commerciales ont répondu à l’appel à candidatures. Soixante-quatorze ont été retenues, dont cinq en Occitanie et une en Lot-et-Garonne où les ZAC de Ponservat (Bias) et de Parasol à Vil-Vil leneuve-sur-Lot sont
aussi concernés av ec une aide globale de 75 000€.0
UN PROJET DE LONGUE HALEIN E
Dans le Lot, la zo one du Montat « Quartiers entrée sud » fait partie de es lauréats annoncés jeud di avec une aide très impo ortante de près de 1,8 millionm d’euros pour financ cer l’ingénierie mais aussi i éponger le déficit. Ce pro ojet fait partie des onze qui i bénéficient d’un soutie n plus significatif, car « le es projets sont plus matu ures », justifie le gouverne ement. Et ils coûtent partic culièrement cher. L’opé ération nécessite souven nt de racheter des terrain ns, sans compter le prix d es travaux. L’aide lotoise e est la cinquième plus i importante de France et, de très loin, la plus impo ortante d’Occitanie.
En Haute-Garonn ne, l’ancienne flamboyant e zone commerciale de Portet-P sur-Garonne va être repensée et restru cturée, elle recevra 75 000 0 euros pour les aider à fin nancer les études urbaines s préalables. Dans l’Héra ult, les ZAC des commun nes de Grabels et Peyrols, toutes
deux situées dans l’a agglomération montp pelliéraine, auront dro oit à 150 000 € et 2,5 mi illions d’euros de subventions.
Tous ces projets pourront aussi s’appuyer sur la « task force » du gouvernement, qui mettra à leur disposition une boîte à outils et servira à faire remonter les difficultés.
UNE ENVELOPPE BIEN LÉGÈRE
À cette aune, l’enveloppe du gouvernement paraît, à ce stade, bien légère : 26 millions d’euros au total, en incluant la deuxième vague de lauréats, prévue au second semestre. « L’État n’est pas là pour financer toute l’opération mais pour impulser les projets », répondp Bercy.y Le chantier est, en tout cas, immense et promet d’être particulièrement complexe en raison du nombre de propriétaires privés à convaincre. Il faudra donc accompagner les projets sur des années. Olivia Grégoire s’y engage : « C’est une politique publique que l’on va pérenniser » .