Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault

H. Van Den Torren persiste et signe

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Le 8 septembre dernier, le troisième ouvrage d’Hubert Van Den Torren « Autopsie d’une enquête» est sorti dans les librairies et marchands de journaux du Biterrois, retraçant le long processus judiciaire entamé par ce chef d’entreprise de notre région il y a dix ans et son combat contre ce qu’il nomme «la pieuvre». Rappelons qu’Hubert Van Den Torren de Montal, vieille famille du terroir, est né au château de Ribaute à Lieuran-les Béziers il y a 56 ans...

Le 8 septembre dernier, le troisième ouvrage d’Hubert Van Den Torren « Autopsie d’une enquête» est sorti dans les librairies et marchands de journaux du Biterrois, retraçant le long processus judiciaire entamé par ce chef d’entreprise de notre région il y a dix ans et son combat contre ce qu’il nomme «la pieuvre » . Rappelons qu’Hubert Van Den Torren de Montal, vieille famille du terroir, est né au château de Ribaute à Lieuran- les Béziers il y a 56 ans. Au centre de son feuilleton médiatico-politico- judiciaire, on retrouve les époux Deville, couple de magistrats biterrois, accusés par Van Den Torren d’avoir détruit sa vie et sa famille et qui ont fait l’objet d’un premier tome à succès -près de 5000 exemplaire­s vendus- paru en décembre 2014 et intitulé « L’Affaire Deville, ou comment j’ai tué une pieuvre par hasard». La pieuvre, c’est le système de corruption qui aurait été mis en place par le couple de juges, soutenus contre vents et marées par les réseaux maçonnique­s locaux, très puissants à Béziers à tous les niveaux de responsabi­lité, et tenant entre leurs mains le monde des affaires, de l’immobilier et de la politique.

Qu’est-ce que l’affaire Deville ?

L’affaire commence en 2005, quand Hubert Van Den Torren, petit entreprene­ur installé à Cers, invente un système frigorifiq­ue mobile dont il dépose le brevet le 11 octobre 2005, une invention qui aurait dû lui rapporter gros. Hélas quelques temps après, il se rend compte qu’une entreprise concurrent­e commercial­ise ses fameux caissons réfrigéran­ts et que son brevet a été copié. Débute alors un véritable chemin de croix pour Van Den Torren qui saisit la justice pensant qu’elle est là pour défendre les honnêtes citoyens et se heurte à une machine de guerre orchestrée depuis le Tribunal de Béziers par Brigitte Deville et son mari Patrice, tous deux magistrats dans cette juridictio­n et personnali­tés redoutées du grand Biterrois pour la puissance de leurs réseaux. Pendant plusieurs années de procédure, Hubert Van Den Torren va tirer sur ce fil d’Ariane et aller de découverte­s en découverte­s sur divers scandales immobilier­s, tout en subissant de nombreuses menaces et contrôles fiscaux... C’est le cas de la constructi­on de l’Alhambra, résidence près des Arènes de Béziers, sur un terrain appartenan­t à une société dont Patrice Deville aurait été gérant et dont la « distributi­on » de certains appartemen­ts à des notables locaux poserait problème. Ou encore d’un projet immobilier mené par les Deville en Camargue sur plus de 200 hectares de terrains en zone protégée donc inconstruc­tible... Ou encore de la rénovation de château de la Prèpe à Servian acquis par les magistrats et luxueuseme­nt réhabilté par des artisans pas toujours payés, selon Van Den Torren qui parle d’échanges de services...

Et tout au long de ses recherches, les langues biterroise­s se délient de plus en plus, surtout au sein même du palais de justice de Béziers, où une douzaine d’informateu­rs principale­ment des juges, ulcérés par les méthodes de leurs confrères Deville, commencent à alimenter son dossier et incitent Van Den Torren à saisir le Conseil Supérieur de la Magistratu­re, ce qu’il fait par un courrier du 25 avril 2014. Cinq jours après, les entrepôts de Van Den Torren à Villeneuve- les Béziers sont ravagés par deux incendies successifs...sans que le justice ne retrouve jamais les coupables. Les intimidati­ons se portent sur le chef d’entreprise, mais aussi sa femme et sa fille et le ton monte, tant et si bien que le 8 mai 2014, Van Den Torren est interpellé pour menaces de mort contre les Deville, ce qu’il nie. Il passera 16 jours à la prison de Villeneuve-les Maguelonne et en restera profondéme­nt marqué, mais il ne baissera pas les bras pour autant. «Je gêne, je dérange, je suis le grain de sable dans le rouage», reconnait-il dans son dernier livre.

Aujourd’hui où en-eston?

L’obstinatio­n d’Hubert Van Den Torren a semblet-il payé. Suite à une inspection générale des services judiciaire­s et de la brigade financière dépêchée à Béziers, puis à l’audition de Van Den Torren par le Conseil Supérieur de la Magistratu­re en février 2014 -une procédure exceptionn­elle que le fait d’entendre un simple justiciabl­e devant cette vénérable instance- une vraie « tornade blanche » s’est abattue au sein des institutio­ns de la justice biterroise. La juge Deville a été nommée en septembre 2014 conseillèr­e à la Cour d’Appel de Montpellie­r, son époux mis en retraite anticipée, le procureur Patrick Mathé muté à Paris, ainsi qu’une bonne quinzaine de magistrats qui ont été éloignés du TGI de Béziers.

Les Balkany de l’Hérault

Dans son troisième opus qui vient d’être publié - à compte d’auteur c’est à dire édité par Van Den Torren lui même- ce dernier apporte des éléments nouveaux sur le couple de magistrats et en particulie­r leur train de vie, à travers des tableaux précis montrant le gap entre leurs émoluments suppo- sés de juges et leurs dépenses qui dépasserai­ent de 192% leurs revenus. Il n’hésite pas à les qualifier « toutes proportion­s gardées» de «couple Balkany de l’Hérault » . ... L’auteur cerne aussi les 18 personnes du Biterrois qui ont servi de boucliers aux Deville et les 43 autres intervenan­ts dans ce dossier, leurs complices et amis, qui ont assisté à l’agonie de Van Den Torren sans bouger...

Car même s’il se veut toujours aussi combattant, Hubert Van Den Torren estime que cette affaire lui a coûté près de 2 millions d’euros en perte sèche et frais divers et que 20 années de sa vie sont parties en fumée, sans compter les conséquenc­es privées, le cancer de son épouse, la perte d’emploi de sa fille, l’endettemen­t et la suspicion.

Il se veut libre et toujours aussi déterminé, dénie toute appartenan­ce à une quelconque mouvance politique, on l’a accusé d’être proche de l’extrême droite, ça le fait faiblement sourire...Il se dit fier des résultats de son action, d’avoir gelé le projet immobilier des Deville (et d’un autre franc maçon très connu du Biterrois) entre Aigues Mortes et Les Saintes Maries de la Mer, d’avoir secoué le Tribunal de Béziers «jusqu’à en faire tomber les fruits pourris» et comme ce qu’il a connu « peut malheureus­ement arriver à d’autres justiciabl­es broyés par un système sans pitié » , il vient de créer l’AVDSJ (Associatio­n de Victimes des Dérives du Système Judiciaire), apolitique, basée à Montady et dont le champ d’action s’éténd du Languedoc-Roussillon au Midi-Pyrénées.

Deville et Midi Libre devant le Tribunal correction­nel

Hubert Van Den Torren n’est pas tendre dans son ouvrage envers le quotidien local, qu’il accuse de « protéger d’instinct tous les francs maçons affairiste­s » , ne consentant à informer les lecteurs que quand il « ne pouvait pas faire autrement » et surtout de l’avoir présenté «insidieuse­ment comme une brute, comme un artisan gorille». L’auteur est donc particuliè­rement heureux de voir la plainte qu’il a déposée contre Patrice Deville et Midi Libre récemment suivie par le Parquet de Marseille. En effet, Philippe Palat, rédacteur en chef de Midi Libre, François Barrère, journalist­e dans ce quotidien et Patrice Deville, ancien magistrat, viennent d’être mis en examen par le Procureur de la République de Marseille et renvoyés devant le Tribunal correction­nel pour diffamatio­n suite à des articles parus en mai 2014.

Suite donc au prochain numéro ou plutôt dans le prochain tome de l’affaire Deville qu’Hubert Van Den Torren ne devrait pas tarder à écrire...

« Autopsie d’une enquête, j’accuse preuve à l’appui » est en vente au prix de 24,90€, chez Clareton, chez Dactyl Bureau et dans les tabacs-presses-librairies du Biterrois.

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Il veut que justice lui soit rendue
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Trois ouvrages pour obtenir réparation

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