Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Un projet de construction de 81 logements locatifs sociaux décrié
Le jeudi 22 septembre dernier se tenait à l’hôtel consulaire un conseil municipal où 22 points ont été abordés. Une fois le compte-rendu du précédent conseil adopté, les élus ont été invités à se prononcer, entre autre, sur les admissions en non-valeur (principalement des créances dont le recouvrement n’est plus possible) d’un montant de 38 915,93€ mais aussi sur des sorties de l’actif du budget communal d’un montant global proche d’un million d’euros en retirant de l’inventaire communal le mobilier, le matériel roulant, informatique et autres immobilisations de biens détruits ou hors d’usages. Deux points qui n’ont pas manqué de faire réagir l’opposition qui voyait là le résultat d’une gestion in- cohérente souligné par le récent rapport de la Chambre Régionale des Comptes. La création d’un service mutualisé de médecine préventive pour les agents de la commune et du CCAS, la création de postes suite à la réussite de plusieurs agents aux examens professionnels, l’octroi de la protection fonctionnelle aux agents communaux ainsi que les dates d’ouvertures dominicales des commerces en 2017 ont été votés à l’unanimité. Il en fût de même pour les modalités locatives de la salle Georges Campo, l’attribution de subvention au nouveau judo club, la participation exceptionnelle aux frais (notamment repas) pour les clubs de football et de rugby lors des festivités et l’accord avec Hérault Énergie pour bénéficier des meilleurs prix du marché en éclairage public. Vint ensuite le vote sur la modification du PLU pour deux parcelles situées dans la zone d’activités de La Montagnette en vu de la création de 81 logements locatifs sociaux. La commune très carencée (seulement 2,38% soit 340 logements à réaliser pour atteindre les objectifs de la loi Duflot) se voit aujourd’hui fortement pénalisée avec 199000€ à payer cette année pour ce manquement. De nombreux riverains, opposés au projet, avaient fait le déplacement afin de témoigner leur mécontentement. A de multiples reprises, le maire Jean-Paul Galonnier a dû calmer une assistance très remontée, menaçant de faire évacuer la salle et terminer le conseil à huis clos. Une pétition recueillant 216 signatures a été déposée lors de l’enquête publique et beaucoup d’inquiétudes ont été signalées au commissaire enquêteur au cours de ses trois permanences. La circulation de camion et d’utilitaires dans cette zone ne vat-elle pas poser des problèmes de sécurité pour les piétons et enfants ? Bétonner 5000m2 pour 81 logements, auxquels il faudra rajouter la voirie, ne va t’il pas provoquer des dégâts en cas de fortes pluies ? Les réseaux d’eau, d’électricité, d’eaux usées, de téléphone sont-ils suffisants ? Les futurs locataires ne vont-ils pas se plaindre des activités et du bruit des artisans de la zone ? Le manque de stationne- ment ne risque t’il pas d’aboutir à un encombrement de la libre circulation et des trottoirs ? La capacité de l’école et de la cantine scolaire, déjà bien saturée, suffira t’elle ? Quid de la perte de valeur des propriétés proches du projet ? Autant de légitimes questions balayées d’un revers de main par le maire Jean-Paul Galonnier qui se dit contraint de faire ces logements dont le dossier a été travaillé avec le Souspréfet lui-même. Un Souspréfet, selon les dires du maire de la commune, « énervé par la présence de logements dans une zone d’activités qui n’ait censé avoir que des maisons de gardiennage ». Le projet sera proposé par le promoteur lors d’un prochain conseil muni- cipal. « L’avis du rapport d’enquête publique est favorable, il y aura des logements corrects, pas de cages à poules ! ». Pas de quoi rassurer les opposants au projet qui ont quitté la salle, désabusés, après le vote approbateur des élus (1 contre, 11 abstentions et 12 pour). Le conseil s’est terminé par les régularisations de cessions de parcelles cadastrées, des demandes d’exonération de pénalités, l’attribution de lots pour le concours des balcons fleuris, la signature de la charte régionale « objectif zéro phyto ». Seule la campagne de ravalement obligatoire de façades dans le centre historique, souhaitée par le maire, a été rejetée par le conseil.