Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Rencontre avec un viticulteur local
Le Petit Journal s’est réveillé avec l’humeur bucolique. Quoi de plus naturel en cette période de vendanges, où les viticulteurs préparent les nectars issus du fruit de leur travail. Pour l’occurrence, il s’est rendu dans les vignes de Jean Pierre Vergnes, propriétaire récoltant en cave particulière. Son exploitation est de type familial. En effet, outre Jean Pierre, il faut compter Claudine, son épouse, Bruno et Elisabeth ses enfants. Le domaine, “Les Jussières de Prolhan” s’étend sur une superficie de 38 hectares de terre (vergers et jardins) dont 32 en vignes”. Dès les premiers échanges, Jean pierre est intarissable sur son métier. La passion, l’amour de la terre, font briller de mille feux son regard bleu azur comparable à la voûte céleste. “Cette année, la récolte a débuté le 30 août et se terminera ce jour, 27 septembre par les cabernets. Je peux constater une baisse de 30 % par rapport à l’an dernier et de 10 % sur une moyenne quinquennale. Mon fils Bruno, s’active au bon fonctionnement de la machine et ma fille Elisabeth, a en charge d’amener les raisins en tracteur de la vigne à la cave. Personnellement, j’ai été très peu touché par la grêle qui s’est abattue sur le village, le 17 août. La récolte 2016 sera de bonne qualité, un bon degré (13,5°) et le rendement moyen sera de 50 hecto/hectare. Les premiers raisins mis en cuve achèvent leur fermentation alcoolique. Les dégustations laissent entrevoir une belle qualité. La sécheresse persistante durant cet été à certes altéré les grappes, mais il faut faire avec les conditions météorologiques. La vendange se fait de manière mécanique avec la machine Grégoire achetée avec ses cousins, Mathieu et Marion Vergnes”. Au niveau de la retiraison du vin dans les cuves, celle-ci n’est pas encore achevée et de ce fait, la récolte 2015 est encore en cave. Ceci implique une trésorerie tendue. Jean Pierre, en catimini fait part au correspondant local du Petit Journal, qu’il n’a pas perçu de salaire depuis deux mois.”
Avant de quitter cet attachant vigneron, une petite remarque s’impose. Il faut espérer que le marché du vin se ressaisisse afin que le salaire de chaque employeur et/ou ouvrier de cette branche d’activité, perçoive une juste rémunération. La “temporada” s’achève et déjà notre ami vigneron se projette sur l’avenir. Le Petit Journal sera à son écoute dans de futurs entretiens.