Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault

Chéquier volé en Agde, jugement dans l’Aude...

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L’homme avait volé un chéquier à Agde. Il a dépensé près de 20 000 euros en gros outillage dans des magasins de Béziers, Carcassonn­e ou dans des villes du Lot. Il a été jugé au tribunal de Carcassonn­e. Des faits longs et nombreux, avec un homme qui s’est enferré dans le mensonge et l’escroqueri­e durant de nombreux mois... Poursuivi pour recel et usage d’un chéquier qu’il avait volé, Anthony Bernardo n’a pas daigné venir à son audience de jugement, mardi dernier après-midi. Mais il était, malgré tout, représenté par son avocat Me Hichem Laredj.

Les faits reprochés à cet escroc de 28 ans se sont déroulés à Carcassonn­e, Béziers, mais aussi à Figeac et Capde- nac dans le Lot, du 15 juin au 10 juillet 2014... Ce jour-là, le prévenu avait été interpellé à Carcassonn­e, alors qu’il se présentait de nouveau dans la quincaille­rie où il avait déjà, peu auparavant, émis des chèques volés pour l’achat d’outillage. Préjudice de la quincaille­rie carcassonn­aise, 6.450 €. Les perquisiti­ons qui suivront, notamment dans le véhicule du suspect, vont permettre de retrouver des factures et des outils. Mais aussi le fameux chéquier volé, au préjudice du restaurant “La Perle Noire” d’Agde, dans lequel il ne restait que dix chèques sur trente-neuf. Son exploitati­on par les enquêteurs va ensuite permettre de localiser d’autres victimes dans l’Hérault et le Lot.

Au total, notre homme a acheté pour 18 990 € de gros outillage, avec l’émission de vingt-neuf chèques. Mardi, la vice-procureur Carole Gonzalez a regretté l’absence du prévenu, qui avait expliqué que le chéquier lui avait été remis par une serveuse de “La Perle Noire”, dont il ne connaissai­t pas le nom. Et puis, elle est revenue sur cet escroc, “qui a usé et abusé de ce chéquier qu’il savait volé, pour acheter du gros matériel de bricolage qu’il revendait sur les parkings...” Et de requérir une peine de 10 mois de prison. Pour la défense du prévenu, Me Hichem Laredj a souligné qu’il aurait été intéressan­t de savoir comment son client a obtenu ce ché- quier.

Car, “si l’usage n’est pas contesté, il vous dit qu’il ne connaissai­t pas l’origine de ce chéquier au début. Une serveuse le lui a fait garder, et lui a dit ensuite qu’il pouvait en faire l’usage... Il vit aujourd’hui dans le Doubs, avec une compagne qui attend un enfant. Un sursis avec mise à l’épreuve me semblerait plus adapté avec sa situation.” Le tribunal a finalement condamné Anthony Bernardo à 10 mois de prison, dont 4 avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de 2 ans. Le prévenu devra également payer 600 € d’amende, ainsi que 3 984,32 € à la quincaille­rie carcassonn­aise pour son préjudice matériel.

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