Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault

200 manifestan­ts pour le maintien des trains de nuit

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Quelque 200 personnes se sont réunies samedi matin en gare de Perpignan pour le maintien du train de nuit, et en particulie­r le ParisCerbè­re-Portbou, menacé d’être supprimé par l’Etat. “Le train de nuit, c’est Paris à une heure de Perpignan: une demi-heure pour s’endormir, une demi-heure pour se réveiller!”, selon le collectif “Oui au train de nuit” à l’origine de cette action matinale.

Les passagers de ce traincouch­ettes Intercités, arrivés en gare de Perpignan à 07h12, ont été applaudis et se sont vu offrir un petit-déjeuner sur le quai.

La ligne Paris-CerbèrePor­tbou (Espagne) est programmée jusqu’à mi-décembre mais pourrait ensuite être supprimée.

Trois lignes Intercités de nuit ont d’ores-et-déjà été supprimées: Paris-Albi, Paris-Savoie ainsi que celles re- liant Strasbourg et Luxembourg à Nice et Portbou (Espagne).

Deux autres lignes, ParisIrun (Espagne) et Paris-Nice, bénéficien­t d’un sursis, respective­ment jusqu’en juillet et octobre 2017, tandis que l’Etat s’est engagé à maintenir les liaisons Paris-Briançon et Paris-Latour-de-Carol “en raison de l’absence d’une offre alternativ­e suffisante”.

Aucun investisse­ur privé n’a voulu reprendre en l’état ces lignes délaissées par les voyageurs (-25% de fréquentat­ion depuis 2011), lourdement déficitair­es (environ 100 millions d’euros prévus cette année) et désormais en concurrenc­e avec les “cars Macron”.

“Le maintien de ces lignes va faire l’objet de discussion­s entre la SNCF, le gouverneme­nt et la Région”, a déclaré Agnès Langevine, vice-présidente de la région Occitanie, chargée de la transition éco- logique et énergétiqu­e. “La Région va défendre le maintien de ces lignes dans le cadre des négociatio­ns à venir”, a-t-elle ajouté à la gare de Perpignan.

“Le gouverneme­nt et la SNCF ne se rendent pas compte de l’importance du maintien de ces lignes”, s’est exclamée Claire Brun, une des responsabl­es du collectif.

Selon leur pétition en ligne, le manque de rentabilit­é des trains de nuit est lié à la baisse des investisse­ments sur ces lignes, à leur dégradatio­n et au désintéres­sement de la SNCF. Ces Intercités permettent une optimisati­on du temps mais aussi une économie d’énergie, une moindre pollution, et une desserte des villes moyennes, avec un impact sur leur économie, selon le collectif.

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