Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Communiqué du Conseiller départemental du Canton de Béziers 3
Alors même qu’une demande avait été effectuée depuis plusieurs jours, le président du Conseil Départemental de L’Hérault, Kléber Mesquida, a refusé ce matin de me donner la parole lors de la séance publique. Son directeur de Cabinet Monsieur Thierry Négrou m’avait confirmé le matin même que la parole me serait donnée après présentation de notre motion contre l’accueil des migrants sur le département. Ce comportement antidémocratique est inacceptable ! En effet, j’avais pris soin mardi 11 octobre d’adresser ma demande par courriel, ainsi que par courrier recommandé. Suite à un appel téléphonique mercredi 12 octobre au secrétariat du président, j’ai eu confirmation de la réception de mon courriel. Le courrier envoyé par recommandé est bien arrivé le 12 octobre. De ce fait, voici l’intégralité de ma déclaration, que j’adresserai aussi à Kléber Mesquida président du Conseil Départemental de l’Hérault par courriel, ainsi qu’à l’ensemble des élus de cette assemblée. Dans cette déclaration (lire ci-dessous), je fais part de mon indignation face aux propos diffamatoires et insultants que je subis depuis plusieurs séances. Me refusant la parole, j’ai décidé de me lever en pleine séance pour lui apporter un livre que je devais lui remettre à la suite de ma déclaration. Ce livre, c’est le Journal d’Anne Frank. En le lui remettant, je lui ai prononcé la phrase suivante “Pour vous rappeler à la décence”. Ce livre, il l’a jeté au sol. Le comportement de Kléber Mesquida est indigne de sa fonction de président, notre assemblée mérite mieux ! Franck Manogil.
Déclaration de Franck Manogil, Conseiller Départemental du canton de Béziers 3 : “Monsieur le Président, Au cours des deux dernières séances publiques, vous avez tenu à mon encontre des propos diffamatoires et insultants. Lors de la séance du mois de juin, j’ai fait entendre mon désaccord quant à l’utilisation de l’argent du contribuable héraultais, pour notamment, la construction de poulaillers au Cameroun. Suite à mon intervention vous m’avez de- mandé si j’étais, je vous cite, « pour l’épuration ethnique ?». Où est le rapport Monsieur le Président ?
Lors de la dernière séance, lorsque j’ai rappelé que la place des immigrés clandestins, n’était pas auprès de l’association subventionnée La CIMADE, mais bien dans des avions pour retourner chez eux, comme l’exige la loi, vous m’avez demandé si je voulais, je vous cite, « qu’on rouvre les chambres à gaz ?»
Mais où est le rapport Monsieur le Président ?
Où est le rapport entre un génocide et la simple application des lois républicaines ? Il n’y en a évidemment aucun !
Est-ce là votre seule arme, l’amalgame odieux et mensonger, pour combattre vos opposants politiques ?
Est-ce là votre ultime argument ?
Ou bien, tout simplement, s’agit-il de votre part d’un aveu ? Celui d’un courant de pensée, le vôtre, courant qui n’irrigue plus, pensée qui ne comprend plus notre époque et notre peuple ?
Quoiqu’il en soit, M. le président, il est des évocations auxquelles la décence devrait vous interdire de recourir. Aussi, puisque vous semblez avoir perdu tout contact avec le réel de 2016 comme avec le passé de 1944, j’ai décidé de vous faire un cadeau, de vous remettre un livre que j’espère vous avez déjà lu, mais si c’est le cas que vous avez manifestement oublié.
Lisez-le de nouveau ou découvrez-le !
Puisse-t-il vous épargner à l’avenir le grotesque et l’odieux. Notre assemblée mérite un autre président, un vrai président !” F.M.