Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Tempête : plus de peur que de mal
un épisode climatique de type cévenol caractérisé par de fortes pluies et un vent …
Jeudi 13 octobre, un épisode climatique de type cévenol caractérisé par de fortes pluies et un vent particulièrement violent dépassant les 100 km/h, a frappé le département de l’Hérault. A Valras-Plage, ce phénomène météorologique pouvait faire craindre la concomitance des 3 risques majeurs : submersion marine, crue de l’Orb et ruissellement des eaux de pluie.
Une montée du niveau de la mer a été observée en début de journée. Des mesures préventives ont immédiatement été prises qui ont consisté à obturer les entrées de plage avec des batardeaux. Compte tenu de la pression de la houle il a été nécessaire de renforcer ce dispositif avec des sacs de sable.
Au début de la nuit, la puissance des vagues a provoqué la rupture des dalles surmontant le parapet du front de mer, sur la partie comprise entre le boulevard Giraud et le Casino. Cet endroit est fragile car il correspond à la largeur de plage la plus étroite. Sollicitée par les élus et les techniciens, une société de Travaux Publics a mis en place 40 tonnes de graviers, de petits blocs de pierres et de béton pour renforcer cet accès.
Parallèlement, pour faire face à la montée du fleuve, les points les plus sensibles de la rive, situés au niveau du boulevard Jean Dauga, ont été sécurisés par les services municipaux.
Entre minuit et 2h du matin, les pluies diluviennes ont généré une montée des eaux dans le coeur de ville, le boulevard de la République et le chemin creux (15 à 20 cm en- viron). Les stations de pompage mises en fonctionnement, ont évité une montée trop importante du niveau de l’eau et ont permis un ressuyage rapide.
Bien avant l’annonce du passage d’alerte orange en alerte rouge, les élus valrassiens avaient installé un PC de crise à la mairie. Ils ont répondu aux appels des habitants, et ont coordonné, en étroite liaison avec les services de la sous-préfecture de Béziers, l’action des gendarmes, des sapeurs-pompiers, de la police municipale et des services techniques de la ville qui ont tous effectué une surveillance aiguë sur l’ensemble du territoire de la commune. Des messages téléphoniques via le système de télé alerte Gédicom, ont été régulièrement lancés pour tenir la population informée de l’évolution de la situation.
Par ailleurs, à la demande du maire, Guy Combes, la protection civile avait également été mobilisée et installée au Palais de la mer dans le cas où des évacuations au- raient été nécessaires.
Fort heureusement, toutes les protections et les dispositifs mis en place ont joué leur rôle à plein, sécurisant ainsi la population et les biens, sans déplorer de dégâts.
La partie du parapet du front de mer qui s’est trouvé endommagée va être reconstruite et renforcée.
En retrouvant progressivement sa physionomie normale, la mer a laissé le vendredi 14 octobre au matin, des volumes conséquents de déchets de bois, de matières plastiques et autres matériaux,sur les deux rives de la plage. Les services municipaux ont rapidement réalisé un travail important pour nettoyer les rues des secteurs touchés, mais aussi pour dégager les caniveaux et les bouches d’égout.
Après la destruction de tous les déchets organiques et anthropiques, l’ultime étape consistera dans les prochaines semaines à remodeler la plage dans sa totalité, rendre à la grève sa pente naturelle, et répartir le sable de la manière la plus homogène qui soit.