Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Sabotages : qui en veut aux radars automatiques ?
Les dégradations se multiplient au bord des routes
Peinture rouge, peinture verte, les radars en voient de toutes les couleurs depuis quelques jours. Le « peintre» a en tout cas de la suite dans les idées. Depuis que certains radars flashent désormais à double sens alors qu’il ne contrôlaient jusqu’alors que les véhicules de sa file, ça fait grincer des dents.
Plus de 50 % d’augmentation de flashs
Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Car les dégradations contre les radars ont repris de plus belle depuis un an.
Justement depuis que de nombreuses machines flashent dans les deux sens de circulation. Les chiffres de l’année 2015 sont éloquents à ce sujet, les automobilistes se faisant « piéger » par cette nouveauté.
De là à réveiller la colère de ceux qui accusent les « boîtes à image » de tous les maux, il n’y a qu’un pas. Même si les chiffres de la sécurité routière démontrent que leur utilité est certaine : baisse de la vitesse moyenne et chute du nombre d’accidents mortels.
Combien de radars font ainsi les frais de quelques vandales ? La délégation à la sécurité et à la circulation routière, qui gère les radars et confie l’entretien à des sociétés privées, « ne souhaite pas donner de chiffres ».
Mais , d’après nos estimations, une vingtaine de dégradations ont eu lieu en 2016.
Et le phénomène ne date pas d’hier. Radars criblé de balles ou incendié avec des pneus, ou simplement entourés de scotch ou d’un sac-poubelle, aucun n’y a échappé.
Actes isolés et peu d’arrestations
Et il n’est pas simple d’endiguer le phénomène. Ils sont souvent isolés en rase campagne et il est facile pour un vandale d’arriver de nuit par un champ pour commettre des dégradations.
Les arrestations en la matière sont difficiles donc rares.