Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Thierry Mathieu ne sera pas “celui qui divise”
Enfin et cela compte, j’ai signé un document dans lequel je m’engage sur l’honneur à accepter la décision de la CNI de LREM et à me retirer si je n’étais pas soutenu. Or, comme disait César s’adressant à Marius dans la pièce de Marcel Pagnol « l’honneur c’est comme les allumettes, ça ne sert qu’une fois ».
Dès lors, j’ai décidé de me retirer de la course à l’élection municipale 2020. Je sais que je vais en décevoir certains mais aussi que je vais en rassurer d’autres.
Je ne serai pas celui qui divise.
A titre personnel je suis vraiment déçu de ne pas pouvoir participer à la course mais je me sens aligné avec mes valeurs. Je voulais faire l’union, je n’y suis pas arrivé à cause de marchandages entre partis politiques et de la peur de certains caciques locaux. C’est un constat. On apprend tous les jours. C’est la vie.
Ma démarche n’étant pas personnelle, je n’ai rien demandé à Pascal Resplandy. Il m’a proposé la troisième place sur sa liste et je l’ai refusée.
Tout au long de cette année, j’ai été entouré et soutenu par des personnes extraordinaires et je tiens à les remercier vraiment, les gens de terrain comme les experts. Nous avons beaucoup travaillé, nous avons donné du temps, de l’énergie. Je continuerai bien sûr à m’impliquer pleinement dans la vie locale en tant que simple citoyen. A l’issue des élections municipales, le cercle de réflexion Pour Béziers reprendra sa place, celle d’un acteur de la vie publique au travers de conférences, de débats, de propositions. On peut oeuvrer pour l’intérêt général de Béziers autrement qu’en étant élu. Et vous pouvez compter sur moi, je continuerai à oeuvrer.
Tout au long de cette années 2019 nous avons porté le mouvement « Pour Béziers » de la droite à la gauche en passant par LREM. Nous avions dépassé les appartenances politiques et cela fonctionnait. L’ADN de notre démarche était de réunir pour oeuvrer à l’intérêt général de Béziers. Nous souhaitions poser un regard neuf sur cette ville, favoriser le renouvellement citoyen autour d’un large rassemblement original et inédit. Nos 6 commissions qui ont piloté plus de 40 ateliers de travail étaient composées de biterrois de la gauche, de la droite, de LREM.
Quand j’ai déclaré ma candidature, j’attendais depuis des semaines la réponse du soutien, et non de l’investiture, de LREM. En juin j’étais leur candidat et entre temps suite à des tractations et interventions diverses et variées, tout était confus. Le soir même, j’apprends que je n’ai pas ce soutien. J’ai pris un risque, c’est un fait. Je ne le regrette pas.La construction politique que je proposais devait aller de la gauche à la droite républicaine en incluant LREM, c’était pour moi la seule pertinente dans le contexte Biterrois. Il était clair que la configuration avait changé.
Aujourd’hui, cette union que je souhaitais porter ne me semble plus réaliste. Face à cette situation, je ne veux pas ajouter de la division à la confusion.
J’ai pris mes responsabilités même si beaucoup me demandent de continuer. Je ne veux pas contribuer à ce que l’extrême-droite passe au premier tour. Initialement je devais faire l’union pour avoir des chances de l’emporter. Là nous devenons simplement une candidature de plus. C’est une question de lucidité. À Paris, à Montpellier, la multitude des candidatures ne fait pas courir le risque de renforcer l’extrême-droite. À Béziers, le risque est grand.
Je ne serai pas celui qui divise