Présence du loup confirmée sur le territoire héraultais

L’Hérault est situé sur le front de colonisation du loup depuis plusieurs années. La présence du loup a été mise en évidence en 2013 avec une forte augmentation du nombre d’indices de présence en 2020 et 2021, 75 indices retenus à ce jour dont près de 40 sur le secteur du Somail ainsi que du nombre de cas de prédations pour lesquelles la responsabilité du loup n’a pas été écartée, 17 constats classés loup non écarté pour les années 2020 et 2021 dont 13 sur le secteur du Somail. Le suivi biologique du loup est prévu dans le Plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage. Pour cela, des correspondants ont été formés sur l’ensemble du département pour assurer une collecte des indices de présence. Ces indices sont alors vérifiés et validés le cas échéant par un expert de l’Office Français de la Biodiversité. Dans ce contexte de présence du loup, le plan national loup a fait l’objet d’une mise en oeuvre graduée et proportionnée à l’échelle départementale : mobilisation de crédits d’urgence du ministère de l’Agriculture pour la mise en place de mesures de protection jusque début 2021, délivrance de 9 autorisations de tir de défense en 2021, ouverture début 2021 de la mesure protection du plan de développement rural pour bénéficier de subventions Etat-Europe sur 31 communes des secteurs Caroux, SomailEspinouse, plateau du Larzac… Ces moyens d’action en matière de protection des troupeaux domestiques sont mis en place après discussion au sein du comité départemental de suivi associant les services de l’État, chambre d’agriculture, syndicats agricoles, OFB, lieutenants de louveterie, fédération départementale des chasseurs, gendarmerie, ONF...

Au cours de l’hiver 20202021, plusieurs échantillons ont pu être collectés dans le Tarn et l’Hérault sur les secteurs Somail et Caroux et les résultats d’analyse viennent d’être communiqués par l’unité grands prédateurs de l’OFB Occitanie. Ces derniers confirment la présence dans le Tarn et l’Hérault. D’autres indices biologiques collectés durant l’hiver sont encore en cours d’analyse. Depuis janvier, des attaques de troupeaux ont été recensées, les conclusions établies suites aux attaques sur les ovins “loup non écarté “. Le 21 janvier, c’est un troupeau qui a été décimé, 17 bêtes tuées et 5 blessées à SaintMaurice de Navacelles. Le 7 février au même lieu, 1 bête a été tuée. Le 19 avril, c’est à Fraïsse sur Agoût que 4 ovins ont été tués. 21 indices ont été relevés et retenus côté Le Soulié, Cambon et Salvergues, Rosis, Courniou depuis janvier. © Photo J.F Guitard

Aucun doute le loup vit dans l’Hérault