Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Les maires sont-ils vraiment en danger ?
Les faits divers ne manquent pas en la matière, les agressions contre les maires et leurs adjoints se multiplient. Ces atteintes deviennent insupportables car elles sont souvent dirigées contre les symboles de la République. Dans certaines grandes villes, on parle de guérilla urbaine ! Il y a aussi les situations locales qui dégénèrent à cause des bruits de voisinage, des incivilités répétées, des différents entre voisins, des trafics en tous genres, une expropriation, occupation illégale d’un terrain, d’une maison et la liste est longue. Mais parfois il faut savoir trancher faute de laisser « pourrir » des situations. On est plus au temps de Pagnol, avec les confinements successifs les gens sont excédés et une situation dérape très vite. En 2020, il y a eu 1300 agressions envers des maires et élus soit 3 fois plus qu’en 2019. Les élections municipales n’ont pas arrangé les choses, bien au contraire, 500 maires et adjoints ont été agressés physiquement, 68 domiciles d’élus et 63 véhicules privés étaient visés. Pour essayer de faire face à ces agressions, dans la Marne, la Loire Atlantique, la Drome, la gendarmerie forme les maires afin de leur apprendre à gérer les incivilités et surtout à réagir face à une agression verbale. Ce sont des négociateurs du GIGN qui sont chargés de montrer comment l’on doit gérer ces situations qui ne concernent que les altercations verbales. Si la situation dégénère, il vaut mieux se retirer, appeler les forces de l’ordre pour qu’elles interviennent et surtout déposer plainte, sinon cela sera pris comme un signe de faiblesse. Ces derniers mois, 2 maires ont été placés sous protection policière car ils ont reçu des menaces d’une particulière gravité. Il faut se souvenir de Jean-Mathieu Michel maire de Signes dans le Var écrasé par une camionnette qui venait de déposer des gravats, il avait demandé au conducteur de les reprendre.