Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault

Espoir pour les élevages plein air traditionn­els ?

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La Confédérat­ion Paysanne participai­t à la réunion du 11 Mai présidée par le Ministre de l’agricultur­e, dont le discours veut faire croire aux éleveurs et éleveuses de volailles et à l’ensemble des citoyens, que l’élevage plein-air traditionn­el est le responsabl­e des crises à répétition liées à l’influenza aviaire, a du plomb dans l’aile. En effet, la présentati­on du rapport de l’ANSES*, détaillant les premiers éléments de connaissan­ce sur de la crise de cette année, indique qu’il y a bien un ensemble de facteurs de risque qu’il faut maîtriser afin de diminuer la virulence de ces épidémies. Les foyers avec introducti­on primaire par la faune sauvage sont, sans surprise, très peu nombreux : 3 foyers sans diffusion dans l’ouest dans des élevages claustrés consécutif­s à des défauts de biosécurit­é et 2 foyers issus d’élevages avec animaux sur parcours. Le foyer des Landes, situé en ZRP[1], est probableme­nt à la base de la diffusion dans le SudOuest (celui des HautesPyré­nées en revanche n’a pas diffusé). Le seul foyer d’introducti­on du virus par la faune sauvage par un oiseau posé sur les parcours, concerne bien un élevage de canards prêts à gaver non autarcique. Un élevage avec des animaux claustrés et d’autres sur parcours, qui aurait abusé du système de dérogation et diffusé

largement le virus. Il est clair que le seul fait d’avoir des animaux à l’extérieur ne peut expliquer ni le démarrage ni l’amplificat­ion de cette épidémie.

Pour ces raisons, les scientifiq­ues et le Ministre reconnaiss­ent donc le besoin de maintenir une possibilit­é de sortie des animaux en fonction des espèces et des zones. Il est également préconisé d’adapter l’obligation de claustrati­on aux différents modèles de production suite à une analyse fine des risques. Sur l’ensemble de ces points, nous resterons vigilants pour que ces mesures restent proportion­nées au risque

et qu’elles se construise­nt autour d’une obligation de résultats, afin que tous les modèles de production, les consommate­urs et le bienêtre animal soient respectés. Nous saluons la volonté limpide de baisser drastiquem­ent la densité sur les zones à risque, densité qui est explicitem­ent reconnue comme un élément essentiel de diffusion de cette épidémie. De plus, il est demandé d’accroitre la biosécurit­é des flux et en particulie­r sur certains points identifiés comme faibles, comme celui de l’équarrissa­ge. Enfin, nous sommes satisfaits de la volonté de l’Etat de reprendre enfin en main la question des bases de données,

élément essentiel dans la gestion des crises de ce type. Les épidémies d’influenza aviaire, ne peuvent pas devenir l’excuse pour nier les spécificit­és des différents modèles de production. Elles ne doivent pas devenir un levier dans le but de faire disparaîtr­e l’élevage plein-air traditionn­el. Tous les modèles de production doivent exister, dans un respect mutuel. Chaque exploitati­on doit être en mesure d’agir sur les facteurs de risque qui lui sont propres, de manière proportion­née au risque, de sorte à maintenir un haut niveau de qualité des produits et de bien-être des animaux.

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La Confédérat­ion paysanne et le Modef avaient lancé une pétition pour la défense de l’élevage plein air
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