Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
La boulangerie, décollage réussi
L’ouverture prévue initialement le 3 a été repoussée de 8 jours, il est parfois gênant de « taper » sur le prédécesseur, mais les lieux était dans un état lamentable aussi bien le matériel que le reste. Lors d’une vente aux enchères, les enchérisseurs ont le droit de visiter les lieux et de se rendre compte de ce qu’ils souhaitent acquérir. Seulement, il n’y avait pas d’électricité et de ce fait il était difficile de se faire une opinion sereine sur cet établissement. Donc il a fallu réparer, reprendre un peu de maçonnerie et repeindre. Mais on n’ouvre pas un tel commerce comme cela, il faut faire des essais, se familiariser avec le matériel de fabrication, d’où ce report. Désormais il faut regarder vers l’avenir et devenir des clients assidus de cette boulangerie. Celui qui fait le pain en connait bien le prix : sueurs et incertitude. Pendant les guerres, il était rationné, les vieux en connaissent bien la valeur et le symbole. Certains encore aujourd’hui tracent une croix avant de l’entamer, ils le hument, le mâche lentement. D’autres vont le chercher, c’est une occasion de faire le tour du village et d’apprendre les dernières nouvelles. Les enfants lorsqu’ils vont chercher la baguette ont la tentation de manger le crouton, et chemin faisant de passer leur petite main à l’intérieur. Mais gare au retour, on aura beau dire que la souris est passée par là, les joues, les oreilles et les fesses vont le payer. Mais c’était avant, car une loi récente interdit aux parents d’administrer une correction à leur progéniture. Que de pieds au c…qui se perdent ! En ce 11 mai, ce fut la ruée, curiosité ou soutien à ce commerce, qu’importe, Willi a dû se résoudre à faire une seconde fournée, ne parlons pas des croissants et autres viennoiseries qui se sont vendues comme des petits pains !