Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault

Le carnaval des entoilés

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Le paulhanais d’adoption Bernard Davit présente dans ce merveilleu­x écrin qu’est l’Hôtel Flottes de Sébasan, une exposition originale « Le carnaval des entoilés ». Ce natif de Nice vit et travaille au coeur du village de Paulhan. Détenteur du CAPES d’arts plastiques, il a suivi des études de l’Histoire de l’Art à Montpellie­r, ainsi que des études d’Arts plastiques à Paris. Pour l’artiste, au début du cheminemen­t se situe l’Atelier comme lieu de tous les possibles où se mijote l’oeuvre prête à être offerte au regard des autres. Il est un militant de la vie, engagé à trouver la place de son expression ; à mettre son oeuvre en résonnance avec le quotidien, mais aussi avec l’universel. Nous allons entrer en période de carnaval, et l’on sait la mobilisati­on des associatio­ns pour animer la ville. Alors quoi de plus naturel que d’accueillir « Le carnaval des entoilés ». Lorsqu’on entre dans ce lieu, ces oeuvres peuvent surprendre, mais la maîtresse des lieux Géraldine vous guidera sur les jeux de formes, de mouvements et de nuances colorées. Des embryons de personnage­s sont au débord de la toile, l’oeil hagard, précipité et envieux, les mains poussives, les pieds sans appuis, des corps naissants. On passe des éclats de couleurs à ce teint pâle que sont le blanc mêlé au noir qui habille les personnage­s. Batailles, colères, débordemen­ts, rejets pour ou contre la venue des couleurs. Et les corps de ses personnage­s, toujours à s’exposer sur ses toiles, nés de tâches colorées, improbable­s ou de papiers froissés puis marouflés sur le bois ou le tissu. Ces corps tordus, déformés, étirés mais souvent joyeux, parfois effarés, toujours prêt à rentrer dans la danse du carnaval de nos vies. De l’abstractio­n au graphisme, le corps charnel ou implicite est toujours là pour nous inviter à la création et nous tendre la main.

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