Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Montpellier préserve et agrandit son espace végétal
Montpellier est une ville très verte avec quelques grands espaces boisés que l’on ne ne retrouve pas toujours dans les autres grandes villes françaises. La municipalité souhaite préserver, développer et pérenniser ce patrimoine écologique. Stéphane Jouault est le 12° adjoint du maire, avec pour délégation la nature en ville et la biodiversité. Il répond à nos questions.
«La tâche qui vous incombe durant ce mandat est assez vaste, où en êtes vous de ce qui est fait et de ce qui reste à faire ?» «Nous avons commencé par des plantations classiques en milieu urbain, avec des alignements et des aménagements de rondspoints comme à Près d’Arènes où nous sommes en train de remplacer le gazon par des plantes vivaces, afin de limiter la consommation d’eau. La même opération sera effectuée sur le gazon entre les rails de tramway. Nous avons également débuté la plantation de forêts urbaines, avec des petits plans forestiers en milieu plus naturel sur le quartier de Malbosc. L’idée c’est de planter très petits et en nombre, chênes blancs et verts, pins, afin qu’ils se concurrencent les uns avec les autres, et que ceux qui survivent soit très résistants. Pour l’instant nous avons plantés 17000 arbres sur les 50000 prévus d’ici la fin du mandat. Pour les coulées vertes nous allons commencer bientôt par le chemin de l’aqueduc que nous souhaitons restaurer en partant des Arceaux. Nous voulons recréer ici une continuité sur ce parcours qui sera mieux entretenu et agréable pour les piétons.»
«Je crois qu’il y a également un souci de préservation dans votre programme ?»
«Oui on est en train de réviser le plan local d’urbanisme intercommunal, dans ce cadre nous faisons un travail de classement d’espaces boisés ou d’arbres isolés pour les protéger. Une fois ces arbres référencés, sur terrain public ou privé, il est interdit de les abattre.
J’ai créé en début de mandat un comité arbre, qui a pour mission d’étudier l’impact éventuel sur le patrimoine arboré des chantiers et travaux divers, ainsi que les abattages envisagés dans l’espace public pour les arbres moribonds. Ce comité est constitué par des élus, des membres des services de la ville, de la LPO, d’association écologique et d’un chercheur du CIRAD spécialiste de l’arbre. L’objectif étant d’arriver à prendre des décisions consensuelles sur les mesures de préservation pour les arbres et la biodiversité.»
On voit maintenant à Montpellier fleurir des immeubles aux façades et aux toits végétalisés, quel est votre regard sur ce phénomène ?
«Chez nous dans le midi, c’est une fausse bonne idée en ce qui concerne les toits, parce qu’il faut beaucoup trop arroser. Je conseillerais plutôt de peindre en blanc et d’installer des panneaux solaires.»
L’équipe municipale s’est engagé sur un projet ambitieux, qui devrait porter ses fruits sur du moyen et long terme. Pour les plantations forestières par exemple, les premiers résultats ne seront visibles que dans une trentaine d’année.